La route secondaire d’Ighzer Bouzal a bénéficié d'une opération de restauration en 2016, mais elle démontre déjà des signes de dégradation.
Cette route stratégique relie les deux chefs-lieux des communes de Saharidj et M’Chedallah en plus de constituer un raccourci pour les usagers qui font seulement 5 km au lieu des 7 parcourus habituellement sur la RN30. La route dessert aussi le village d’Ath Yevrahim et des dizaines d’hectares de terrains agricoles. En traversant sur les flancs sud, en plein milieu la colline fort boisée d’Achaivou, elle sert aussi dans la lutte anti-incendie. Cette route que la majorité des usagers préfèrent à la RN30 ne cesse, depuis son revêtement en BB, de subir des agressions diverses. A commencer par une avarie sur le réseau principal de l’assainissement du chef-lieu de commune et des agglomérations périphériques survenues depuis plus de trois ans à l’entre Sud de Saharidj, en face de l’ancien siège de la garde communale. L’avarie en question est un écartement des buses en ciment de diamètre 200 sur environ 2 mètres. Aussi incroyable que cela puisse paraître, l’entreprise chargée du revêtement en goudron s’est contentée de recouvrir la chaussée d’une couche de bitume pour masquer cette avarie, alors qu’il aurait suffit d’une longueur de buse pur la réparer convenablement. Bien entendu, le violent débit du rejet d’assainissement n’a pas tardé à provoquer une érosion en dessous du bitume, en creusant sous les buses. Ce qui a entraîné un dangereux affaissement, représentant un véritable piège pour les automobilistes et les nombreux motocyclistes, notamment de nuit. L’on s’est, alors, contenté de poser dessus un branchage sur lequel est accroché l’emballage d’un sac de ciment, pour signaler ce danger qui guette les centaines d’usagers. Le deuxième point noir sur cette route est l’endroit où traverse la conduite du transport du gaz naturel entre deux virages en épingle à cheveux, au lieu-dit Ighzer Tazerajet. La terre, avec laquelle l’on a comblé le trou, s’étant tassée avec les premières pluies, les automobilistes éprouvent à l’heure actuelle toutes les peines du monde pour le franchir (le trou). Bien que ce projet de gaz soit livré depuis l’année passée, l’on n’envisage pas encore à procéder à l’opération de remise à l’état par la pose d’une couche de bitume. Autre dégradation : une avarie sur le réseau d’AEP du captage de la source noire au profit de la commune de M’chedallah. Celle-ci s’est produite au niveau du brise-charge de Taqidunt, situé sur la partie supérieure de la route, depuis bientôt une année. Là aussi, l’érosion a accompli son œuvre de destruction sur cette route sur environ 200 mètres. Pis encore, un ouvrage d’art a été emporté par un glissement de terrain provoqué par le violent débit de l’eau qui jaillit à partir de ce brise charge. Au vu de l’état de cette route et de ces avaries qui vont en s’aggravant, celle-ci risque d’être fermée à la circulation en pénalisant des centaines d’usagers quotidiens.
Oulaid Soualah