Le conflit entre le ministère de l’Éducation nationale et l’Intersyndicale du secteur se corse davantage.
Après un mouvement de grève de deux jours n’ayant pas eu l’écho escompté, l’Intersyndicale de l’éducation, regroupant cinq syndicats du secteur, a décidé de maintenir la protestation. Réunis avant-hier au siège national de l’Unpef, les cinq syndicats, à savoir le CELA, le SATEF, le SNAPEST, le SNTE et l’UNPEF, ont décidé d’opter pour un autre mouvement de protestation. Les formations syndicales en question prévoient une autre réunion, le10 mars prochain, pour décider de la forme et de la date de leurs prochains mouvements de grève. Tout en exprimant sa solidarité avec le Cnapeste, en grève illimitée depuis le 30 janvier dernier, l’Intersyndicale de l’éducation demande l’annulation, dans les plus brefs délais, des mesures de radiation des enseignants grévistes. «Cette mesure est une atteinte à la crédibilité de l’école algérienne et ne fera que compliquer encore plus la situation», avertit l’intersyndicale dans un communiqué rendu public hier. Ces formations syndicales demandent l’ouverture d’un dialogue «sérieux» et «responsable», dans le but de résoudre les problèmes du secteur. Dans le même document, les syndicats ont réitéré leur attachement à leur plate-forme de revendications. Celle-ci tourne autour de l’amendement du décret exécutif 12/240 portant statut particulier des personnels de l’éducation nationale, l’adoption d’un régime indemnitaire incitatif, ainsi que la révision de la grille salariale en fonction de l’inflation. Ces syndicats exigent également la révision de la loi fondamentale du secteur de l’éducation, l’attachement aux revendications soulevées dans le cadre de l’Intersyndicale de la fonction publique, l’application immédiate de la décision présidentielle de revalorisation des diplômes DEUA et licence, la création d’un nombre suffisant de postes pour tous les grades, l’augmentation de la rémunération des heures supplémentaires et l’amélioration de la situation socioprofessionnelle des corps communs et ouvriers professionnels, en procédant à l’annulation de l’article 87 bis.
L O Challal