L’oued qui longe la RN25 et qui traverse le chef-lieu communal est pollué. Depuis sa création en 1971, cette municipalité n’a pas bénéficié d’un réseau d’assainissement fiable. Pourtant, les exécutifs communaux, notamment de ces dernières années, avaient souvent évoqué ce problème majeur, dont souffre l’ex-Oued-Ksari, à chaque visite de wali dans ce centre urbain. La situation a été exposée, rappelons-le, à M. Mohamed Bouderbali, actuel wali de Tizi-Ouzou, et la délégation qui l’avait accompagné en novembre 2016 : «Monsieur le wali, nous manquons d’un réseau d’assainissement d’environ 2,7 kilomètres », avait alors déclaré l’ex-maire, M. Saïd Bougheda, à ce propos. Il faut aussi dire que du temps de son prédécesseur, M. Rabah Menguellet en l’occurrence, le même problème avait été également relevé aux responsables de la wilaya en visite sur les lieux. D’ailleurs, une sortie avait même été effectuée afin de leur montrer le degré de pollution de l’oued. «En été, on ne peut ouvrir nos fenêtres. Des nuées de moustiques nous empoisonnent la vie, d’une part, et d’autre part, nous enfants sont souvent malades à causes des insectes vecteurs de certains affections de la peau, telle la leishmaniose cutanée», déplore un riverain. En outre, il y a lieu de souligner que les huileries de la région rejettent leur margine dans la rivière. «Jusqu’à quand ces propriétaires déverseront leur margine dans la rivière ? Celle-ci s’infiltre même dans nos puits», s’inquiètera un agriculteur qui utilise l’eau de son forage pour l’irrigation de ses cultures. «Nous avons peur que le seul puits qui nous alimente soit aussi pollué par de la margine», dira, pour sa part, un habitant de l’immeuble en face de l’ex-siège APC. Il est à rappeler, aussi, que le maire sortant avait évoqué devant le wali la nécessité d’un forage et d’un réservoir de 300 mètres cubes, pour en finir définitivement avec les pénuries d’eau au niveau du chef-lieu. La nouvelle équipe va-t-elle relancer ces revendications ? C’est une question qui attend des réponses.
A.O.