Les enseignements de cinq jours sans eau

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Les communes des daïras de Boghni et des Ouadhias ont été privées d’eau potable pendant cinq jours, suite au déboitement de la conduite alimentant les principaux réservoirs d’eau de la région. Aujourd’hui, alors que la situation se rétablit progressivement après la réparation, dans la nuit d’hier, de la conduite endommagée, plusieurs enseignements sont à tirer. Le premier et le plus important, c’est cette solidarité agissante entre les communes et les différents services de gestion d’eau. L’exemple de ce dévouement pour régler le problème à temps nous vient du P/APC de Draâ El-Mizan, qui a mis à contribution son expérience de cadre du secteur des ressources en eau. Son intervention a consisté à mobiliser les moyens et apporter son assistance technique, sans lesquels la réparation de la panne aurait pris un peu plus de temps. Quant aux agences ADE et la direction de l’hydraulique de Boghni, leurs agents et cadres se sont mobilisés jusqu’à une heure tardive de la nuit pour affronter un terrain difficile, d’autant que le lieu de passage de la conduite d’adduction a subi un grand affaissement. Cette situation a compliqué pendant quatre jours l’intervention des équipes dépêchées sur place, privées de moyens pour déterrer la conduite déviée de sa trajectoire. Avant hier, toujours avec l’intervention du maire de Draâ El-Mizan, un engin à chenille a été tracté pour faciliter les travaux, dans un terrain inaccessible et humide. Hier, selon le chef de l’agence ADE de Draâ El-Mizan, «la contribution de tout le monde a fini par porter ses fruits et en même temps cela nous servira d’expérience pour faire face à l’avenir à de telles urgences», dira-t-il. Durant les cinq jours passés sans eau dans les robinets, les présidents d’APC ont déployé tous les moyens dont ils disposaient pour approvisionner les écoles et les centres de santé en eau potable. Sur ce registre, il faut savoir que les fontaines publiques, réalisées par des bienfaiteurs dans certains quartiers de la ville de Boghni, ont été salutaires en permettant aux ménages de s’y approvisionner. Les sources naturelles de Taburt El Ainsar, dans la commune d’Assi Youcef, ainsi que Tala Uguelid de Mechtras n’ont pas manqué de visiteurs pour remplir les jerricans. L’autre enseignement retenu à travers cette crise qui commence à s’atténuer progressivement, c’est la prise de conscience chez les citoyens de la nécessité de préserver l’eau aux moments de sa disponibilité, en rationalisant son utilisation. Côté collectivités, le recours aux anciens réseaux a été une occasion de vérifier leur fiabilité. Il faut savoir que le transfert d’eau quotidien vers le sud de la wilaya se compte par dizaines de milliers de m3, ce qui dénote l’ampleur de l’investissement de l’Etat pour permettre une distribution régulière du liquide précieux vers les points les plus reculés de la wilaya de Tizi-Ouzou. Enfin, il faut saluer le civisme des abonnés de l’ADE qui ont pris leur mal en patience en faisant confiance aux services de l’ADE pour la prise en charge l’incident signalé.

Merzouk Haddadi.

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