La localité de Djebla, située à cinq kilomètres du chef-lieu de la commune d’Ouaguenoun, a observé hier un arrêt total des activités. Une paralysie provoquée par la grève des commerçants et autres professionnels qui ont répondu à l’appel du comité de ce grand village agricole. Selon des citoyens interrogés, la grève a été décidée après une longue attente et de multiples sollicitations auprès des autorités locales pour la réfection de la route qui relie Djebla au chef-lieu de la commune et de la ville de Tizi-Ouzou. Ce tronçon est, en effet, dans un état des plus lamentables. Hier donc, dès les premières heures de la matinée, Djebla était une petite ville morte. Tous les commerçants et artisans ont baissé rideaux alors que les transporteurs ont relativement répondu à l’appel des représentants du village. Une grève générale a été observée pour alerter les autorités locales sur ce problème qui dure depuis plusieurs années. Parallèlement à la grève largement suivie, les jeunes de Djebla ont procédé, tôt le matin, à la fermeture de cette même route à la circulation. Deux actions qui n’ont pas étaient, néanmoins, sans susciter de la gêne et créer quelques difficultés à la population locale contrainte d’endurer une journée de privation en achats quotidiens de produits alimentaires et autres produits de premières nécessité, ainsi que du transport pour ceux ayant prévu des déplacements pour vaquer à leur occupation journalière ou pour d’éventuels rendez-vous médicaux. Mais cela n’a pas pour autant provoqué l’ire de quiconque étant un mouvement organisé par les villageois qui font face, depuis plusieurs années, à la dégradation effrénée de la route menant à leur bourgade. Des demandes et des réclamations ont été envoyées aux autorités locales pour la réfection, ou du moins rendre cette route praticable, mais rien n’a été fait. Depuis les dernières élections, les villageois ont maintes fois réitéré leurs appels avec des menaces de recourir à des actions de rue, ce qui a été mis en application hier. La chaussée a perdu tout le bitume qui la recouvrait, celui-ci a été réalisé il y a plus d’une décennie. À certains endroits, la route ressemble plus à une rivière qu’à un chemin carrossable. Des nids-de-poule jonchent les endroits où le bitume résiste encore. Pourtant, ce village est le plus actif de la commune. À majorité agriculteurs, les citoyens de Djebla réclament une attention plus grande. La route sert aussi du point de vue économique en raison de l’activité agricole qui s’y pratique encore autour du barrage. Les protestataires comptent «maintenir la pression jusqu’à ce que les autorités locales daignent refaire le bitumage de la route». Sur place, l’on évoquait une probable rencontre entre les représentants des villageois et le maire.
Akli N.
