Le procureur général auprès de la cour de justice de Bouira a requis, hier, la peine de mort contre Amar B., 63 ans, auteur d’un quadruple assassinat perpétré en juin dernier, au village de Lkaf Ouârqouv, près du chef-lieu de la commune de Taghzout. Le représentant du ministère public avait requis, hier, la peine capitale contre le principal accusé, à la fin d’une audience qui a duré presque toute la journée. Au cours de l’audience, le juge avait entendu les versions des proches des victimes ainsi que plusieurs témoignages des villageois, ayant assisté aux scènes de meurtres. L’avocat du principal accusé, qui a reconnu les faits retenus contre lui, avait plaidé pour l’allégement de la peine au regard de son état de santé et de son âge avancé. Pour sa part, l’avocat des quatre victimes, avait plaidé pour l’application de la peine de mort contre Amar B. À l’heure où nous mettons sous-presse, le juge n’avait toujours pas prononcé le verdict final et l’audience se poursuivait. Pour rappel, le principal accusé avait froidement assassiné quatre membres de sa propre famille, entre le 11 et 20 juin dernier, à l’aide de son fusil de chasse. Les victimes ne sont autres que le fils et la fille de son propre frère, âgés respectivement de 39 et 32 ans, l’épouse de son frère âgée de 59 ans. Le forcené est revenu sur les lieux de son crime quelques jours après le premier assassinat pour tuer son frère aîné de 76 ans. Le principal mis en cause, qui avait pris la fuite dès son premier crime, n’a été arrêté par les services de la gendarmerie nationale que 10 jours après, soit le 21 juin 2017, après de longues opérations de ratissages où pas moins de 1 500 soldats de l’ANP et gendarmes et d’autres moyens techniques ont été mobilisés. Ce dernier s’est réfugié, pendant cette période, dans une zone montagneuse près du village de Merkala à quelques kilomètres de son village. Selon les déclarations des témoins lors de l’audition d’hier, cet effroyable acte serait dû à un différent familial sur une parcelle de terrain, qui datait des années 1980.
Oussama. K

