S. Ait Hamouda
L’économique, dit-on, détermine le politique. Tout dépend de la gestion de l’argent si on en a, sinon, on n’a pas à chercher midi à quatorze heures, c’est la bérézina, la banqueroute et tout ce qui s’en suit. Chez nous, beaucoup de citoyens comptent sur l’énergie croyant qu’elle est impérissable. Malheureusement pour eux, nous voilà en pleine autarcie, et la nécessité de trouver le blé pour combler les caisses et faire face aux défis de développement qui appellent l’apport de tous. Pour l’heure, on n’est pas si malheureux que ça, mais on avance vers l’incertitude, vers des lendemains qui ne chantent pas du tout, vers le désargentement de tout le pays, si on ne diversifie pas notre production hors hydrocarbures. C’est la condition sine qua non pour éviter les affres, nombreux qui nous attendent au tournant. Parmi lesquels, le pire, le FMI. S’il advient que nous retombons entre les mains du FMI, nous aurons du mal à nous relever, Il va s’ingérer dans toutes les politiques sociales et tintin pour s’en sortir de ce guêpier. Le FMI voit d’un mauvais œil l’enseignement, la médecine gratuite, la subvention des produits de large consommation. Il va de soi que la diversification de notre économie est impérative, voire indispensable. Et l’urgence, à cet égard, est signalée par plus d’un observateur économique. Il fut un temps où les terres agricoles étaient entretenues, pas un lopin si petit soit-il n’était négligé. En ces temps-là l’Algérie se portait un tant soit peu bien. Mais aujourd’hui que des terres arables sont vouées aux chapardages, au mobilier, on s’en fout, pour ainsi dire, de l’agricole, et on s’accroche à l’énergie fossile qui est malheureusement éphémère. Il est vrai que pour le pays, la démarche ne souffre d’aucun doute, on est d’accord pour diversifier toute notre production qu’elle soit agricole ou manufacturière, en même temps, on se soucie de plus en plus de la place qu’aura à occuper l’Algérie dans le concert des nations. Mais pour ce faire, il n’y a pas deux mais une seule solution : bigarrer notre économie pour être épargnés par les replâtrages et autres bricolages qui nous coûteront plus que ce que nous attendions.
S. A. H.