Des entrepreneurs de gaz de ville devant la SDE

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Une quarantaine de gérants d’entreprises chargées de la réalisation des canalisations du gaz de ville pour les zones rurales dans 38 communes de la wilaya de Béjaïa ont organisé, dans la matinée d’hier, un rassemblement devant le siège de l’agence de la SDE, sis à la cité Tobbal de Béjaïa. Ils réclament pour la énième fois le paiement de leurs factures restées en instance de liquidation depuis juillet 2016. La somme total due aux 52 entreprises qui opèrent dans les villages de la wilaya, basées dans d’autres wilayas, serait, selon l’estimation d’un protestataire rencontré sur le lieu du rassemblement, de l’ordre de 200 milliards de centimes. Deux mises en demeure de payer, continue notre interlocuteur, «ont été envoyées à la SDE, la première le 30 janvier 2017 et la seconde le 10 avril de la même année. Elles sont restées lettre morte. La SDE nous fait vivre de promesses qui vont de mois en mois. La dernière remonte à mars 2017. A ce jour, nous n’avons pas touché un centime de nos créances. Nous attendons qu’on nous paye pour reprendre le travail». Faute de paiement, précise M. Taibi Mabrouk, gérant de l’entreprise Sarl EMTTG basée dans la wilaya de M’Sila, «la plupart des entreprises de réalisation des canalisations de gaz de ville dans les villages sont carrément à l’arrêt. D’autres patinent, n’avancent pas». Pour honorer les factures des fournisseurs et faire face aux diverses charges comme les salaires des ouvriers, les cotisations patronales et même pour faire vivre leurs familles, certains chefs d’entreprises ont dû procéder à la vente de leurs matériel de travail. Toujours faute d’argent, certains ont fini par licencier tous leurs ouvriers. Notre interlocuteur de M’Sila ajoute qu’en ce qui le concerne, son entreprise est à l’arrêt depuis 8 mois : «Si nous nous rassemblons aujourd’hui devant la SDE, c’est parce que nous n’en pouvons plus. Nous avons assez des promesses non tenues», fulminera-t-il.

B. Mouhoub

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