Une zone d'activités pour la municipalité ?

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Même si la localité d’Aïn Zaouïa est à vocation agricole, nombreux sont ceux qui souhaitent qu’une zone d’activités y soit implantée. L’idée ne date pas d’aujourd’hui, puisque le wali, déjà interpellé sur la question, avait expliqué: «Nous avons de nombreux artisans qui activent sur le territoire de la commune. Ils rencontrent de grands problèmes pour dénicher un local approprié. Il s’agit de la poterie traditionnelle», lui a-t-on, entre autres, expliqué. Plus d’une cinquantaine de potiers exercent, en effet, dans la commune, dont certains recourent à des ateliers familiaux ne répondant pas aux normes. «L’idéal, c’est de les regrouper dans un seul endroit, afin, tout d’abord, de les identifier et puis pour les faire participer aux recettes de la commune qui sont d’ailleurs minimes, en versant leurs impôts et toutes autres taxes fixés par la loi. Leur apport en matière de création d’emploi sera également bénéfique pour la commune. Ce sera un bol d’air au profit de la collectivité au moment où les restrictions budgétaires deviennent drastiques», a-t-on argumenté devant le wali. «Nous ne savons pas encore si cette idée va encore faire le chemin qui lui reste pour se concrétiser», dira l’un des potiers qui avouera que le local où il exerce son métier est tellement exigu qu’il n’a pas où déposer toutes les pièces fabriquées. Par ailleurs, il est à signaler que cette activité est exercée aussi dans les foyers par les femmes. «Il y a une concurrence féroce dans ce domaine. Mais je ne baisserai pas les bras parce que ce métier, je l’ai hérité de ma grand-mère. Ce que nous souhaitons, c’est que cette activité soit bien encadrée par des lois. Nous, femmes, peinons beaucoup à avoir des microcrédits dans le cadre du dispositif Angem parce que nous ne possédons pas de cartes d’artisan. Pour écouler nos produits, nous participons ici et là à des foires. Mais cela reste insuffisant. Il faudrait que les responsables nous aident à commercialiser nos poteries en nous offrant des moyens nécessaires à ce sujet», déclarera une potière rencontrée dernièrement dans une foire locale.

Amar Ouramdane

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