Le secrétaire général du FLN, Djamel Ould Abbès, continue d’alimenter la chronique politique à chaque fois avec des sorties médiatiques controversées et impondérables. L’homme qui ne cesse de se targuer d’un parcours de Moudjahid, ancien condamné à mort de la Révolution, vient de prendre une claque. L’héroïne de la bataille d’Alger, la Moudjahida Djamila Bouhired, dans une déclaration interprétée comme une réplique directe aux déclarations d’Ould Abbes, a regretté qu’il y’ait « en Algérie, des gens qui n’ont pas fait la guerre et prétendent avoir été condamnés à mort pendant l’occupation française ». Ces propos, venant d’une icône de la révolution, sonnent comme un démenti, et remettent en question la crédibilité de l’homme, mise à rude épreuve ces derniers temps. Pour rappel, le SG du FLN avait même brandi un document officiel de l’armée Française le donnant dans ce sens, mais des anciens Moudjahid ont réagi déclarant que «Ould Abbès n’a aucun passé révolutionnaire». Ould Abbès, qui veut diriger l’ex parti unique d’une main de fer, ne fait pas l’unanimité au sein même de son comité central, notamment après la traduction de plusieurs cadres du parti devant la commission de discipline. Le dernier en date, convoqué pour le 13 Mars prochain, est le sénateur Benzaim, pour avoir demandé le départ de la ministre de l’éducation. Ould Abbès voudrait signifier, par là aux autres cadres et élus de son parti qu’il leur est interdit de prendre position sans son aval. Ould Abbès est à la tête du FLN depuis Juillet 2017, après le limogeage de Saidani. La réunion du comité central du parti, prévue initialement pour la mi-mars, et qui aura, entre autre, à déterminer son avenir, sera reportée d’après les insinuations du SG.
K. H.
