Malgré la multiplication des rencontres et la volonté affichée par les départements du Travail et des Participations pour régler définitivement le dossier des salaires, à l’origine du conflit, aucun résultat tangible n’est réalisé jusqu’à présent.La réunion qui a regroupé avant-hier les quatre SGP et le groupe SNVI avec les Fédérations des secteurs de la mécanique et de la métallurgie (FNTMMEE) et du bâtiment, travaux publics et hydraulique (BTPH), après 17 h alors qu’elle était programmée pour 14h30, a été marquée par un large débat autour de la question salariale. La détermination des syndicalistes de la fédération de la mécanique qui ne veulent pas lâcher du lest, et qui campent sur leur revendication initiale d’une revalorisation des salaires à hauteur de 40%, a poussé les responsables des SGP à faire valoir de nouveaux arguments, en présentant à leurs vis-à-vis de nouvelles propositions. En effet, la réunion qui s’est poursuivie tard dans la soirée, a annoncé ses résultats lors d’une rencontre qui a réuni hier des cadres syndicaux du secteur de la mécanique et de la métallurgie élargie aux cadres syndicaux du groupe SNVI.Mettant en avant la situation financière peu reluisante des entreprises publiques relevant de ces secteurs et leur incapacité à répondre favorablement à la revendication de ces travailleurs, les SGP ont fait une proposition qui consiste à traiter ce dossier au cas par cas et à procéder à la révision des salaires en trois catégories. Le plafond des augmentations est ainsi fixé à 5, 10 et 15% pour les entreprises qui ont une bonne santé financière, entre 0 et 5% pour les entreprises équilibrées alors que les travailleurs des entreprises déstructurées n’auront droit à aucune augmentation. Une proposition que la fédération rejette dans le fond et la forme parce qu’ »elle ne reflète nullement la plate-forme de revendications qui réclame une hausse de 40%, une révision des primes d’indemnité et un traitement global de ce dossier par les SGP », nous a déclaré un membre de la fédération que nous avons rencontré hier en marge de la réunion des cadres syndicaux. De son côté, la Fédération nationale du bâtiment, travaux publics et hydraulique (BTPH), s’est elle aussi, réunie avec les SGP le même jour. Dans une déclaration faite par le coordonnateur de la dite fédération, Hacène Boukouche à l’APS, ce dernier a qualifié la poursuite des négociations de « satisfaisante » et a estimé que « la reprise des négociations avec les SGP, décidée lors de la dernière rencontre entre les ministres des Participations et de la Promotion des investissements et du Travail et de la Sécurité sociale ainsi que le secrétaire général de l’UGTA s’est déroulée comme nous l’avons espéré ».Un optimisme qui se justifie par la décision à laquelle les deux parties ont été arrivées, à savoir l’installation de quatre commissions nationales constituées de membre des SGP et du syndicat. Il s’agit des commissions de bureaux d’études et engineering (Ginest), de l’hydraulique, des entreprises de bâtiment (Enjeb) et des entreprises des travaux publics (Sintra). Il est à noter que les commissions ont « jusqu’au 17 septembre pour finaliser leur travail » et que la commission nationale Ginest, qui s’occupe également du contrôle CTC, a finalisé son travail. En ce sens, le coordonnateur de la fédération a ajouté que « les membres de la commission nationale Ginest sont arrivés à un consensus, notamment concernant l’augmentation des salaires qui devra varier entre 30 à 35 % », tout en précisant que « M. Sidi Saïd et le président de la SGP Ginest devront signer la convention de branche, au plus tard mercredi, au moment où les autres commissions finiront leur travail ». Dans le cadre de cette série de rencontres initiées par les SGP et les quatre fédérations, celle du tourisme s’est réunie hier. Une rencontre durant laquelle les membres de la fédération vont réitérer leurs revendications et arrêter les actions à entreprendre.Il est à rappeler que les différentes réunions entre les fédérations et les SGP se déroulent suite à la rencontre ayant regroupé le 06 septembre dernier le ministre du Travail et de la Sécurité sociale, Tayeb Louh, le secrétaire général de l’UGTA, Abdelmadjid Sidi Saïd et les SGP. Une rencontre qui avait pour objectif de trouver une solution aux conflits existants entre certaines fédérations et les patronats. Signalons au passage que les conclusions finales de cette rencontre doivent être soumises aux responsables de l’UGTA avant la réunion du 18 septembre prochain qui aura lieu au siège du ministère du Travail entre des ministres du gouvernement et une délégation de l’UGTA.
H.Hayet