Onze anciens dockers de l’entreprise portuaire de Béjaïa (EPB), tenant de petites pancartes où l’on pouvait lire «Le PDG de l’EPB abuse de son pouvoir» ou encore «EPB, merci d’appliquer la décision de justice», ont organisé, hier, un rassemblement devant l’entrée de l’entreprise. Ils réclament leur réintégration et déclarent «être des dockers de père en fils». Selon eux, ils ont entre 10 et 20 ans d’expérience et ils ont été licenciés entre 2004 et 2008. Pour défendre leurs droits, ils ont effectué les démarches nécessaires auprès de l’inspection du travail et ont intenté un procès contre l’entreprise du port. Et comme la Justice tarde à se prononcer, ce n’estque tout récemment, ont-ils précisé, qu’ils ont obtenu gain de cause. L’arrêt du tribunal est porté par un huissier de justice au PDG de l’entreprise mais ce dernier, ont-ils ajouté, tout en leur payant les dommages et intérêts, refuse de les réintégrer. Il aurait même fait appel aux agents de sécurité et à la police pour les faire sortir de l’enceinte de l’entreprise. De son côté, M. Tazarout, PDG adjoint de l’EPB, dira : «Le tribunal n’a pas encore tranché de manière définitive et l’affaire est toujours pendante à son niveau. Les protestataires sont des journaliers qui travaillent au système de shift, comme dans tous les ports du monde, c’est-à-dire qu’on ne fait appel à eux que quand il y a du travail. Ce ne sont pas des permanents mais des journaliers des années 1990 à 1995. Ils ont fait quelque cinq ou six shifts chacun, puis ils ont quitté l’entreprise de leur propre chef. Ils sont allés travailler ailleurs. Ils sont tous affiliés à la CNAS ou à la CASNOS. Ils nous ont attaqués en justice pour réintégrer l’entreprise, mais le tribunal ne s’est pas encore prononcé de manière définitive en ce qui concerne leur cas».
B Mouhoub.
