Les concessions agricoles en cours de régularisation

Partager

Depuis le lancement de l'opération de la régularisation des concessions agricoles (EAI – EAC) par l'Office national des terres agricoles, de nombreux dossiers ont d’ores et déjà été traités et régularisés.

Dans la daïra de Tizi-Gheniff, qui compte pas moins de 170 EAI (exploitation agricole individuelle) et 17 EAC (exploitation agricole collective), nombreux sont ceux qui ont eu leur acte d’exploitation. «Les contrats ont été déjà remis à 60 concessionnaires au niveau de Tizi-Gheniff et à 26 autres à M’Kira», confiera Mme Aliouane, en sa qualité de subdivisionnaire de Tizi-Gheniff. Pour notre interlocutrice, certains buttent sur des problèmes de l’indivision, notamment pour l’établissement de la « fredha ». Il est à noter que ces actes ont une durée de 40 ans renouvelables. «Dans notre subdivision, nous avons remarqué que toutes les terres concédées dans ce chapitre sont travaillées et exploitées. C’est ce que nous constatons même dans nos villages», précisera-t-elle. La première responsable du secteur agricole à Tizi-Ghniff dira que des inspections et sorties sur le terrain se font de régulièrement. «Lorsqu’un bénéficiaire n’exploite pas ces terres, il pourrait être déchu de ce droit», informera-t-elle, tout en précisant que les autres dossiers sont en cours d’étude et les cahiers des charges sont tous prêts. Il faut savoir qu’il existe toute une série d’articles dans le cahier des charges qui déterminent les cas où le bénéficiaire serait déchu de ce bien acquis dans le cadre de la concession des terres de l’Etat. Il est à noter que depuis la mise en place de ce dispositif, le recours à la location de ces terres aux tierces personnes avait nettement baissé. Aussi, les terres autrefois gérées par les ex-domaines agricoles dans le cadre de la révolution agraire ne sont pas restées en jachères afin d’éviter que les bénéficiaires ne tombent sous le coup de la déchéance. Il est donc attendu que les lois soient appliquées à la lettre afin de lutter contre les  » fraudeurs » aussi bien dans le rang des bénéficiaires que dans celui des agriculteurs indus. Dans cette région, l’agriculture sous toutes ses formes se redéploie de jour en jour notamment quand on sait que la localité recèle d’atouts tels le barrage d’eau et les retenues collinaires éparpillées ici et là sur cette vaste plaine d’une part, et des facilités qui sont accordées aux exploitants, d’autre part.

Amar Ouramdane

Partager