Six décès et 3 075 cas de rougeole identifiés

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Apparue au mois de janvier, l’épidémie de la rougeole ne cesse de gagner du terrain. Cette épidémie qui s’est étendue, ces derniers jours, à 13 wilayas, particulièrement dans le sud du pays, a provoqué un nouveau décès portant ainsi à six le nombre de morts, a indiqué, hier, le professeur Leila Smati, membre du Comité technique consultatif des vaccinations auprès du ministère de la Santé, de la population et de la réforme hospitalière. «Il y a une épidémie de rougeole qui touche pour l’instant 13 wilayas du pays et qui est concentrée essentiellement dans les wilayas d’El Oued, Ouargla, Biskra et Illizi. Les statistiques arrêtées hier (mardi 13 mars, ndlr) par le ministère font état de six décès (dus à la rougeole) et de 3 075 cas identifiés», a indiqué Pr. Leila Smati sur les ondes de la chaine III de la radio nationale. Le Pr. Smati explique que la rougeole est une maladie infectieuses infantile et qu’une personne malade peut en contaminer entre 16 et 18 autres, d’où la rapidité de sa propagation. Le Professeur Leila Smati prévient, à cet effet, que «cette pathologie risque de s’étendre au niveau des grands centres urbains, où les taux de vaccination constatés se sont, dit-elle, révélés être particulièrement faibles». Elle cite dans ce sens les villes où les taux de vaccination contre la rougeole ont été extrêmement bas, telles celle d’Alger (14%), Tipaza (15%), Constantine (19%) ou Oran (25%). La praticienne a tenu à rappeler, à cet effet, que le programme élaboré par celui-ci visait à vacciner 7 millions d’enfants, mais qu’à ce stade, seuls 3,5 millions ont pu être traité. Pr Smati a attribué ce faible taux à une «campagne de rejet de cette vaccination, animée par des personnes malintentionnées, des associations de consommateurs et quelques scientifiques, laissant accroire que les vaccins étaient de mauvaise qualité, ce qu’elle a fermement démenti parce-que, souligne-telle, ceux-ci ont été pré-qualifiés par l’Organisation mondiale de la santé (OMS)». Sur ce dernier point, l’intervenante de la radio nationale signale qu’au cas où cette situation n’est pas rapidement corrigée, il est possible de voir s’y développer une épidémie «de grande ampleur» risquant de s’étaler dans le temps et d’engendrer un fort taux de mortalité. Néanmoins, l’invitée de la radio nationale affirme que «les opérations de vaccination sont toujours en cours et que contrairement à ce qu’ont avancé d’aucuns, elles ne présentent aucun danger».

L.O.CH

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