L’épidémie de rougeole ne cesse de s’étendre. Celle-ci a sévit dans 22 wilayas du pays. Pas moins de 3699 cas, recensés dans 22 wilayas, dont 6 décès enregistrés jusqu’au 15 mars dernier, selon le nouveau bilan du ministère de la santé, de la population et de la réforme hospitalière(MSPRH). Invité, hier, sur la chaine Ennahar TV, l’Inspecteur général du ministère de la Santé, Omar Beredjouane, dément l’existence de nouveau cas de décès dus à cette épidémie dans la wilaya de Tamanrasset, contrairement à ce qui a été rapporté par plusieurs médias. Le représentant du ministère de la santé impute l’apparition de cette épidémie au «non respect du calendrier vaccinal». Pour illustrer ses propos, il fait savoir que «en 2017, le taux de vaccination contre la rougeole n’a pas dépassé les 45%». «A ce jour, seulement 257 000 personnes ont été vaccinées contre la rougeole», a-t-il soutenu. Il explique que la vaccination constitue la seule solution contre cette maladie. Ce responsable a assuré, à cet effet, que le vaccin contre la rougeole est actuellement disponible en quantités suffisantes dans les centres de santé publique à travers les 48 wilayas. Il a tenu à rassurer que ce vaccin ne présente aucun danger et qu’il répond à toutes les normes requises «Les opérations de vaccination sont toujours en cours et il n y a aucun danger à craindre», a-t-il souligné, avant d’ajouter « les vaccins en question ont été préqualifiés par l’Organisation mondiale de la santé (OMS)», rappelant toutefois que, la rougeole est une maladie infectieuse infantile, et qu’un malade peut en contaminer entre 16 et 18 autres, d’où la rapidité de sa propagation. Il évoque, par ailleurs, la grève illimitée menée par les médecins résidents « il n’est pas possible d’abroger le caractère obligatoire du service civil qui est défini par la loi», a-t-il soutenu. D’après lui, «le service civil ne concerne pas que le domaine médical mais également d’autres secteurs». Cette déclaration intervient suite à la décision du collectif autonome des médecins résidents algériens (CAMRA) de maintenir le boycott des examens du DEMS qui ont débuté hier.
L.O.CH