S. Ait Hamouda
La loi des finances 2018 a laissé voir des progrès, côté transparence et délais. Cela s’explique par une lisibilité singulière et par une nouvelle façon de traiter la chose. D’une part «les délais de présentation de la loi de règlement budgétaire seront graduellement réduits d’un exercice antérieur de trois années actuellement, à un exercice antérieur d’une année seulement». Voilà qui est une bonne nouvelle, car cela réduit le temps d’attente et, d’autre part, amène à être plus clair dans ce domaine vital et sensible. Pour le pays, il s’agit, de peaufiner les méthodes, afin de les rendre plus accessibles et plus intelligibles pour tous les Algériens et ensuite être en mesure de décrypter simplement la démarche adoptée par le gouvernement. Cela permettra une transparence vis-à-vis d’un secteur que l’Algérien moyen a du mal à comprendre. Les finances représentent pour tout pays l’alpha et l’oméga du developpement interne et permet aussi d’importer l’essentiel pour nourrir, vêtir et assurer que le citoyen ne manque de rien. De plus, quand on est clair, on est mieux compris et en temps réel plutôt qu’en retardant ou en laissant tout le monde dans l’expectative et c’est la rumeur qui gère, subtilement, les tenants et les aboutissants. Mais dès lors que tout baigne, que tout est défini opportunément, on ne se lasse pas d’éprouver des satisfactions. Attendre 5 ans pour atteindre ces objectifs ne pose pas problème, parce que la mise en œuvre des dispositions contenues dans le projet de la loi organique portant loi de finances exigera d’«importants préparatifs préalables». C’est pourquoi «ces nouvelles normes ne seront appliquées qu’à partir de 2022, pour la loi de Finances de 2023». Qu’à cela ne tienne, les repères détectés et bien compris seront à même de mener l’embarcation «Algérie» à bon port, vers des rivages sûrs et de bon aloi. Que l’on se mette au diapason des pays émergents et que l’on distingue ce qui va de ce qui ne va pas, et là le mérite sera d’actualité et promouvra le pays dans la certitude et non dans l’illusion…
S. A. H.