Les automobilistes de la région d’Aïn El Hammam se plaignent de l’état de la route reliant leur commune à celle de Larbâa Nath Irathen. Par manque d’entretien, ce parcours d’une vingtaine de kilomètres dont une partie longe Aït Agwacha, se dégrade de plus en plus et met en danger les usagers et leurs véhicules. Les fréquentes chutes de pierres se massent sur la voie, au grand dam des conducteurs qui n’arrivent toujours pas à les éviter, s’en sortant avec des dégâts matériels, parfois importants. Ce phénomène causé par l’érosion, suite aux multiples incendies qui ont ravagé les collines d’Aït Agwacha, dure depuis des années sans que les responsables concernés ne pensent à sécuriser, par des grillages, les endroits où les amas de rochers seraient susceptibles d’ébouler. Lorsqu’on sait que cette route compte plus de trois cents virages, aussi dangereux les uns que les autres, même les conducteurs les plus prudents se font surprendre la nuit ou par temps de brouillard. La signalisation verticale et même horizontale fait défaut. Il ne subsiste que quelques plaques d’indication. Les autres ont été saccagées mais non remplacées. Brahim, un habitué de ce tronçon, parle également de l’absence d’élagage des arbres qui gênent la visibilité. Les voitures cachées par le feuillage déboulent en trombe au détour d’un tournant surprenant les moins avertis. On évite même de s’arrêter ou de serrer à droite pour éviter les innombrables tessons de bouteilles dont les propriétaires des champs en contrebas parsèment les accotements. Par ailleurs, les traversées de route pour les besoins du passage des canalisations d’eau potable ou du gaz naturel, obligent les conducteurs à rouler à très faible vitesse de peur d’endommager un organe de leur véhicule. Mal rebouchés, ces fossés se sont affaissés à la faveur des pluies de cet hiver. Le trajet qu’on parcourt habituellement en vingt à vingt cinq minutes devient de ce fait plus long. Actuellement, les plus hardis ne peuvent se rendre à l’ex-Fort National en moins de quarante minutes. Il est tout de même utile de signaler les buveurs inciviques qui ne se lassent pas de remplir les fossés de sachets de bouteilles de bière vides.
A.O.T.
