Pour sauvegarder la bande boisée, la population d’Aokas met la pression sur les autorités, pour qu’elles annulent le projet de réalisation d’une zone touristique au niveau du littoral. Avant-hier, la société civile a appelé à un rassemblement au niveau de la placette mitoyenne à la poste. Malgré une pluie fine, des élus, des membres du mouvement citoyen et des militants des partis politiques de toutes les tendances ont répondu présents pour «hisser la commune vers le haut et éviter de la laisser couler», soutiendra l’un des animateurs des réseaux sociaux. Dans une déclaration datée de la veille, il a été rappelé qu’un «soi-disant investisseur véreux, a procédé à la délibération d’un terrain, au niveau de la bande boisée d’Aokas, en violation flagrante de la décision du wali, de geler tout investissement dans cette zone». Le mouvement citoyen met en garde, à travers cette déclaration, les autorités, des conséquences fâcheuses qui peuvent survenir suite à ces actes irresponsables. Par ailleurs, dans le cadre du suivi des actions initiées pour sauvegarder la bande boisée, menacée par cet investissement touristique, la population a été appelée à un autre rassemblement, pour demain en fin d’après-midi. Il est utile de rappeler que le mouvement citoyen avait tenu une rencontre, la semaine dernière, pour décider des suites à réserver à ces actions. Le comité de protection de la bande boisée d’Aokas, de même que celui de la commune voisine de Souk El Tenine, ne cesse de multiplier, depuis trois années, des actions de protestation contre la décision d’attribution de parcelles de terrains au niveau de la bande boisée longeant le littoral des communes d’Aokas et Souk El Tenine. Les dernières informations font état du gel de ces projets, mais quelques bénéficiaires n’ont pas hésité à ouvrir des chantiers, malgré cette décision, ce qui a provoqué le courroux des habitants de ces localités.
A. Gana