C’est la ruée vers les points de vente de la vignette automobile, dont la période d’achat est fixée du 1er au 31 mars courant. La recette des impôts de la ville d’Akbou ne désemplit pas.
Dès l’ouverture, une file quasi permanente se forme à l’entrée de la bâtisse. Deux guichets sont exclusivement dédiés aux ventes des vignettes, «Nous sommes suffisamment pourvus, et pour l’heure, l’opération se déroule sans le moindre problème. Notre tutelle nous a instruit de la prévenir en temps opportun, pour pallier à tout épuisement», souligne un responsable local des impôts. «Nos guichets sont ouverts tous les jours de 8 heures à 16 heures, y compris les samedis, afin de permettre à tous les usagers de s’acquitter dans les délais, de cette taxe», dispose-t-il. Dans les autres points de vente des vignettes, en l’occurrence les bureaux de poste, des ruptures sont signalées dès la fin de la première semaine du mois de mars. «Quelques jours à peine après le lancement de l’opération, il n’y a plus de vignettes de 500, 1000 et 1 500 da, lesquelles sont parmi les plus demandées», atteste un receveur de la poste. «J’ai fait tous les bureaux de poste d’Akbou, de Tazmalt et d’Ighzer Amokrane, à la recherche de la vignette de 2000 da. C’était peine perdue. Il faut nécessairement manquer son travail, subir l’épreuve de la cohue, pour enfin se voir remettre une vignette sans pochette», maugrée un automobiliste. «C’st injuste et insensé. D’un coté, on nous vend une vignette sans pochette, de l’autre on nous menace d’une amende fiscale, au cas où elle n’est pas apposée sur le pare-brise du véhicule», dénonce un autre automobiliste. Les tarifs des vignettes qui, rappelle-t-on, restent inchangés par rapport à l’année dernière, varient en fonction de la puissance de la motorisation du véhicule et de son ancienneté. Pour les véhicules utilitaires, le tarif des vignettes est fixé selon le poids total en charge (PTC). Même les véhicules immatriculés en 2018 sont assujettis, apprend-on. Par ailleurs, a indiqué un responsable local de l’administration fiscale, l’exonération de la vignette est concédée à certaines catégories de véhicules. Sont ainsi exemptés, à titre d’exemple, les ambulances, les véhicules destinés aux handicapés, ceux équipés d’un carburant GPLC… S’agissant de l’affectation de cet impôt, 50% vont renflouer les caisses du trésor public, 30% destinés au fonds national autoroutier et 20% alimentent la caisse de garantie et de solidarité des collectivités locales (ex- FCCL). Rappelons que la vignette automobile est instituée pour la première fois par la loi de finance de 1981, sous l’appellation de «vignette de solidarité exceptionnelle». Abrogé en 1990, le dispositif fiscal est réinstauré en 1997 sous sa version actuelle.
N. Maouche