Malgré une pluie battante et un froid glacial, une quinzaine de militants écologiques ont tenu à faire acte de présence face au siège de la mairie, hier matin, en réponse à l’appel du collectif de protection de la bande boisée d’Aokas.
Munis de banderoles dans lesquels sont inscrites les revendications citoyennes, ces derniers ont observé un sit-in, avant de décider de l’annulation de la deuxième opération prévue pour la même journée, à savoir le reboisement des surfaces défraichies par les pseudo-investisseurs au niveau de la bande boisée. Effectivement, le retour du mauvis temps n’a pas permis à ces défenseurs de la nature de procéder à ce reboisement qui était programmé justement d’une manière à ce qu’il coïncide avec la Journée internationale de l’arbre et le début du printemps.
Une saison censée être celle du beau temps et pourtant elle a commencé avec le retour de la poudreuse qui a recouvert de son manteau blanc les montagnes culminant au dessus du demi-millier de mètres d’altitude.
Toutefois, dira l’un des militants du comité de défense de la nature à Aokas, ce n’est que partie remise car dès lors que la température s’adoucira, les citoyens qui veulent sauver leur bande boisée reviendront, plus nombreux encore, pour procéder à ce reboisement et forcer les pouvoirs publics à annuler le fameux projet de la zone d’expansion touristique.
Le bras de fer entre les citoyens des communes balnéaires d’Aokas et Souk El Tenine et les bénéficiaires de parcelles de terrain pour l’implantation de projets hôteliers est toujours d’actualité et il continue de susciter des interrogations.
A. Gana
