Des dizaines de jeunes promoteurs des dispositifs ANSEJ, ANGEM et CNAC de la wilaya de Bouira ont observé mercredi un sit-in devant le siège de la Banque agricole du développement rural (BADR) et du siège de la daïra de M’Chedallah. Le mouvement de protestation a été décidé suite au décès d’un jeune promoteur, la semaine passée, répondant aux initiales de B.K du village Ath Yekhlef par arrêt cardiaque. Un décès que les protestataires imputent à une intenable pression exercée par des mises en demeure lui intimant le remboursement de ses dettes auprès de la banque par le biais d’un huissier de justice, sans quoi il s’exposerait à des poursuites judiciaires. Le responsable de la banque n’ayant pas pris attache avec les protestataires, ces derniers se sont alors dirigés vers le siège de la daïra pour demander audience auprès du chef de daïra. Une délégation a été désignée pour lui présenter leurs doléances. Les jeunes promoteurs feront part d’une intenable pression exercée sur eux tant par les banques que la justice pour procéder au remboursement des dettes contractées auprès des banques alors que la plupart d’entre eux sont au chômage. Aussi, selon eux, le seul moyen d’honorer les échéanciers des remboursements et d’alléger leur étouffement financier est de leur procurer de l’emploi et leur faciliter l’accès aux marchés publics, sans quoi aucun d’entre eux ne pourra respecter les échéanciers ni honorer leurs engagements auprès des établissements bancaires. Dans leur requête, les promoteurs sollicitent un report des délais de remboursement. Ce n’est qu’après que le chef de daïra ait promis d’envoyer leur requête aux hautes instances qu’ils ont quitté les lieux en promettant de revenir si leurs doléances ne seront pas prises en considération.
Oulaid Soualah