Le maire de Souk El Tenine, au sud de Tizi-Ouzou, n’est pas allé avec le dos de la cuillère pour fustiger l’exécutif sortant. «Les retards enregistrés et la non-consommation des subventions durant le mandat écoulé ont pour conséquences de pénaliser notre commune, aujourd’hui encore», dira-t-il. Le maire expliquera : «Les communes qui ont achevé leur programme ont eu des montants PCD plus importants, jusqu’à 3 milliards et plus, alors que la nôtre n’en a eu que 2,4 milliards de centimes. Le logiciel qui a réparti les montants PCD tient compte du relief des communes, du nombre d’habitants et surtout du taux de consommation. Et il se trouve que la nôtre enregistre 6,8 milliards de centimes non-consommés. Du coup, notre cagnotte a été revue à la baisse. Il est évident que la responsabilité de ce retard incombe à l’exécutif sortant, mais il y a aussi la défaillance de certaines entreprises et l’impact de quelques oppositions». «Toutefois, l’exécutif devait réagir à temps pour nous éviter ce cumul de retard», conclura le maire Slimane Khermous. A signaler que l’APC a retenu 9 opérations entrant dans le cadre des programmes communaux de développement 2018, il s’agit de travaux de dallage, de confortement de pieds de murs et de drainage des eaux pluviales à travers plusieurs villages, notamment Sidi Ali Moussa, Aït Ali Oubelkacem, Tarkoubt, Aït Ali Oumensour, Agouni Bouffal, Aït Amar et Izawiyen. La réhabilitation du réseau de l’assainissement est prévue pour d’autres villages de la commune. Au sujet des villages non-concernés par les opérations PCD 2018, le P/APC se veut rassurant : «Ces villages ont bénéficié de plusieurs opérations précédemment, en plus, ils seront inscrits pour en bénéficier dans le cadre des PCD complémentaires et des subventions de l’APW. En outre, nous avons installé une équipe pour achever toutes les opérations afin de pouvoir prétendre à des subventions plus conséquentes et ne plus subir ce genre de pénalités».
Un nouveau quota de 70 aides à l’habitat rural attribué
Le dossier de l’habitat rural fait beaucoup parler de lui au niveau de la commune de Souk El Tenine dans la daïra de Maâtkas, à 25 kilomètres au sud de Tizi-Ouzou. En effet, des dizaines de souscripteurs se sont soulevés contre la manière dont sont répartis les quotas attribués à la commune. Le bras de fer entre la daïra de Maâtkas et l’APC de Souk El Tenine, d’une part, et les demandeurs, d’une autre, a tenu en haleine pendant des années les souscripteurs. Pour rappel, l’APC avait élaboré et proposé une liste mais l’aval de l’ex-chef de daïra n’a pas été signifié, décidant de faire une contre-enquête, ce qui a, bien entendu, engendré du retard et aussi des mécontents. Bref, le dossier n’a pas avancé ce qui a, du coup, pénalisé la commune en termes d’attribution de nouveaux quotas. À présent, trois nouveaux quotas sont attribués à la commune. Il s’agit d’un quota complémentaire de 40 unités de 2016, celui de 70 unités de 2017 et le dernier de 70 aides de 2018. En tout, l’APC vient d’avoir la notification totale de 180 unités. Abordé sur cette question, le premier magistrat de la commune annoncera : «Au total, nous avons un quota de 180 unités. Une centaine d’unités ont été déjà attribuées par l’exécutif sortant. Mais nous venons de récupérer de la daïra 104 dossiers et une quarantaine d’autres mis de côté. Les 40 dossiers s’avèrent être des cas sociaux qui ont été écartés pour des raisons que nous ne comprenons pas. Le reste des dossiers est en étude et nous avons aussi lancé des enquêtes complémentaires, il en ressort qu’une cinquantaine de dossiers sont conformes. Pour le reste des dossiers anciens et nouveaux, nous sommes en train de les passer au peigne fin en tenant compte non seulement des dates de dépôts mais aussi d’autres paramètres, notamment la situation sociale et familiale des souscripteurs. Le retard sera récupéré et nous aurons d’autres quotas plus importants pour répondre à la demande exprimée. Il y a de l’espoir pour peu qu’on nous laisse travailler dans la sérénité et le calme».
Hocine T.