En attente de rénovation

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Délabré, le bureau de poste de Henia, dans la commune de Draâ El-Mizan, réalisé à la fin des années 80, attend toujours sa rénovation.

En plus des eaux pluviales qui s’infiltrent par sa toiture, ses murs ont perdu leur éclat depuis belle lurette. «On dirait une relique du passé», ironisera un habitant du village. Quant aux prestations, elles sont réduites à la distribution du courrier et à la remise de mandats par un agent qui y travaille un jour sur deux. «Concernant les retraits à vue et même d’autres prestations, ils sont faits par le même agent à l’agence postale de Draâ El-Mizan où il est toujours présent. Les conditions de travail dans notre bureau postal sont vraiment difficiles», soulignera un usager de la structure en question, sise en dehors du village. Et d’ajouter: «Même le micro-ordinateur a été volé et n’a pas été remplacé par Algérie-poste. Sans cet appareil, l’agent ne peut rien faire». L’autre structure qui attend toujours sa réfection dans cette bourgade est, incontestablement, la salle de soins. Celle-ci a été, elle aussi, implantée dans ce village depuis plus d’une vingtaine d’années. Elle n’a jamais subi une quelconque réfection, aussi minime soit-elle. D’ailleurs, elle a été fermée en attendant sa réhabilitation. L’infirmière en poste est affectée à la polyclinique de Draâ El-Mizan. «Le constat a été fait. Il faut qu’elle soit réhabilitée», confie une source proche de l’APC sortante. Sa situation a été même évoquée lors d’une réunion du comité technique de daïra. On croit savoir que l’APC, à laquelle est rattachée la structure, a décidé de la prendre en charge, d’autant plus que l’opération de restauration ne serait pas assez coûteuse. S’il est vrai que l’Etat avait décidé dès le début des années 80 de décentraliser certains services et de les rapprocher des habitants des zones rurales, d’autres mesures d’accompagnement n’ont pas suivi, tel l’entretien permanent des ces structures. D’ailleurs, lors de la décennie noire, certaines d’entre elles ont été fermées pour insécurité, alors que d’autres ont été carrément occupées par des gardes communaux ou des militaires.

Amar Ouramdane

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