Khaled Nezzar est sous le coup d’un mandat d’arrêt international lancé à son encontre, hier, par le Tribunal militaire de Blida. Deux autres mandats d’arrêt, émis par le même juge, concernent le fils du général, Lotfi, qui se trouve actuellement en Espagne, et son chargé d’affaires, Farid Benhamdine. Ce dernier est présenté par les chaînes de télévision privées ayant relayé l’information comme étant un homme d’affaires dans l’industrie pharmaceutique.
Selon la télévision publique, le juge militaire ayant émis le mandat d’arrêt international contre les trois personnes a motivé son action par les articles 77 et 78 du code pénal militaire, «après avoir établi que Khaled Nezzar, son fils Lotfi ainsi que Farid Benhamdine ont été cités nommément par Saïd Bouteflika, lors de son audition dans le cadre de son accusation pour conspiration et complot contre l’Etat».
Les énoncés du code pénal militaire, repris par l’APS, stipulent dans leur article 77 que «l’attentat, dont le but a été soit de détruire ou de changer le régime, soit d’exciter les citoyens ou habitants à s’armer contre l’autorité de l’Etat, ou s’armer les uns contre les autres, soit à porter atteinte à l’intégrité du territoire national, est puni de la peine de mort». Cet article du code pénal stipule également que «l’exécution ou la tentative constitue seule l’attentat».
Quant à l’article 78 du même code, il précise que «le complot ayant pour but les crimes mentionnés à l’article 77, s’il a été suivi d’un acte commis ou commencé pour en préparer l’exécution, est puni de la réclusion à temps de 10 à 20 ans». Ce même article souligne que «si le complot n’a pas été suivi d’un acte commis ou commencé pour en préparer l’exécution, la peine est celle de la réclusion à temps de 5 à 10 ans» et précise qu’ «il y a complot dès que la résolution d’agir est concertée et arrêtée entre deux ou plusieurs personnes». «S’il y a eu proposition faite et non agréée de former un complot pour arriver aux crimes mentionnés à l’article 77, celui qui a fait une telle proposition est puni d’un emprisonnement d’une durée de 1 à 10 ans et d’une amende de 3 000 à 70 000 DA.
Le coupable peut de plus être interdit, en tout ou partie, des droits mentionnés à l’article 14 du présent code», est-il encore souligné dans cet article. Selon certaines sources ayant rapporté, hier, l’information, «c’est Farid Benhamdine, voisin du frère cadet de l’ancien président de la République, qui a servi d’intermédiaire entre Khaled Nezzar et Saïd Bouteflika». Depuis le 9 juillet, Khaled Nezzar ne se prive pas d’exprimer ses opinions sur son compte Twitter. Moins d’une heure après la diffusion de l’information au sujet de l’émission du mandat d’arrêt à son encontre, le général à la retraite Khaled Nezzar a répliqué à travers deux tweet que «la mafia politico-financière (…) continue à agir».
M. A. T.