Le Cnapeste revient à la charge

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Le secteur de l’éducation nationale risque de replonger dans les perturbations. Après une accalmie d’une courte durée, le Conseil national autonome du personnel enseignant du secteur ternaire de l’éducation (CNAPESTE) prévoit de reprendre la protestation après les vacances scolaires du printemps. Cette entité syndicale a, en effet, décidé, à l’issue de son conseil national tenu samedi dernier en session extraordinaire, d’observer une grève cyclique de deux jours par semaine, à partir du 9 avril prochain. Ce syndicat veut à travers ce mouvement de protestation dénoncer «les intimidations du ministère de l’Éducation». Tout en accusant la tutelle d’«outrepasser les directives du président de la République», le Cnapeste déplore, dans un communiqué rendu public hier, «le non-respect des engagements et les promesses pris par la tutelle lors des différentes sessions de négociation». Le Cnapeste affirme dans le même document qu’il a décidé de recourir à cette action afin de dénoncer «les multiples forme d’exclusion, de marginalisation et d’atteintes aux libertés syndicales». De ce fait, il a appelé les «hautes autorités du pays et ceux qui sont attachés au secteur de l’Éducation nationale à intervenir afin de réhabiliter l’école algérienne et de l’éloigner de toutes les formes de provocations et de manœuvres qui peuvent la pousser vers de nouvelles tensions». Ce syndicat a, par la suite, exprimé son soutien aux étudiants de l’ENS et les médecins résidents, en grève illimitée depuis plusieurs mois. Il y a lieu de rappeler que la dernière rencontre entre les deux parties concernées s’est terminée sur un blocage, étant donné «la tutelle n’a pas respecté son engagement portant sur le 31 mars fixé comme une date limite pour la fin des travaux de la commission technique mixte afin de déterminer le pourcentage pour la promotion dans certains rangs». Ce syndicat a également dénoncé «les instructions envoyées par la tutelle aux directions de l’éducation portant sur la ponction de tout le salaire du mois de mars des enseignants grévistes». A rappeler que le Cnapeste dit lutter pour exiger le respect des engagements contenus dans les procès-verbaux signés par le syndicat et le département de Benghabrit au niveau national et de wilaya, notamment en ce qui concerne la régularisation de la situation des personnels occupant des postes en voie de disparition. Outre l’annulation des mesures de ponction arbitraire et abusive des jours de grève, le même syndicat exige la concrétisation des procès-verbaux des wilayas de Blida et Béjaïa, l’actualisation de la prime de zone pour le travail dans le sud, le logement et les promotions.

L O Challal.

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