Le village de Tanagout rattaché à la commune de Haizer, à une dizaine de kilomètres au nord du chef-lieu de la wilaya de Bouira, fait encore face à des retards importants en matière de développement local. Ses habitants souffrent toujours de l’absence de l’éclairage public, d’un réseau d’assainissement des eaux usées, du manque de gaz butane et des moyens de transports, mais surtout de l’inexistence d’un réseau de distribution d’eau potable. Les villageois déplorent la marginalisation de leur village. «À Tanagout, les problèmes sont divers. Ils sont afférents à l’absence d’éclairage public, l’assainissement, l’hygiène, le transport, le gaz, les moyens de communication ainsi qu’à la perturbation de la distribution de l’eau potable», explique un habitant de ce village. Le même interlocuteur fera savoir que les villageois ont saisi à plusieurs reprises les autorités locales et de la wilaya sur la nécessité de la prise en charge de ces doléances, mais en vain. Aussi, les habitants n’ont pas omis de soulever le problème de la rareté de l’eau potable, particulièrement durant la saison chaude. «Heureusement que nous disposons d’une fontaine au village et de puits appartenant à des particuliers qui les ont mis à la disposition des habitants. Le problème s’aggrave en été, au moment où la ressource devient très rare. Nous attendons toujours la promesse de raccordement aux grands transferts d’eau du barrage Tilesdit dans la commune de Bechloul», tient encore à préciser le même villageois. Par ailleurs, d’autres habitants du village ont abordé le sujet des aides financières destinées à l’habitat rural. Ces derniers ont réclamé l’augmentation du nombre d’aides financières destinées aux demandeurs de logement de ce village qui dépasse, selon eux, les 200 dossiers déposés au niveau de l’APC de Haizer. «Il y a des familles qui n’ont pas pu bénéficier de ces aides. Nous sommes sept membres d’une famille vivant dans une habitation composée de deux pièces», fait savoir un autre jeune de ce village. Les habitants de cette bourgade espèrent, en outre, l’inscription de projets d’aménagement urbain et de réhabilitation du réseau routier, qu’ils jugent impraticable.
Massinissa A.