«Les études effectuées ne sont pas fiables»

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La région d’Azazga connue pour l’instabilité de son sol, a encore une fois été sujette à un important glissement de terrain. Le P/APC indépendant de la localité, Mohand-Amokrane Bennadji, revient dans cette interview sur cet incident et donne de plus amples explications sur le sujet.

La dépêche de Kabylie : Un important glissement de terrain a été enregistré à Azazga, jeudi dernier. Peut-on avoir la situation qui prévaut sur place ?

Mohand-Amokrane Bennadji : Oui, en effet, il y a eu un glissement de terrain à l’endroit appelé Tadart (polyclinique). Il y a eu quelques dégâts, dont deux habitations qui ont été fissurées, les deux familles ont été d’ailleurs relogées. Une partie de la RN12, touchée également par la déformation de la chaussée. Sur 300m plus haut que les habitations touchées, il y a eu des fissures sur une profondeur de 1 m, voire plus, le terrain a été déformé.

Peut-on avoir le raisons de ce glissement ?

On n’a pas les raisons exactes de ce glissement, les services techniques de la wilaya ne se sont pas prononcés pour le moment. Ces derniers ont contrôlé sur le terrain et ont fait le constat. Il faut signaler, cependant, qu’il y a eu des soupçons que les raisons pourraient être les terrassements faits sur le terrain. Mais il n’y a pas eu de confirmation pour le moment.

Qui est le propriétaire du projet et qui a délivré un permis de construire sur un terrain qui est, dit-t-on, connu pour ses glissements ?

Le projet est pour l’APC d’Azazga. Il abritera une salle de fêtes (une salle de conférences), une piscine semi-olympique, une salle omnisports. Le tout sur à peu près 12 hécrtares. Avant d’entamer les travaux, il faut savoir qu’une étude du sol a été faite, on a eu l’approbation de tous les services concernés. Le chantier a démarré, les terrassements achevés, on a même commencé la réalisation, pour la salle des fêtes.

Quelles sont les mesures que vous avez prises pour ce problème ?

Comme j’ai expliqué pour les deux familles touchées, on a procédé au relogement. On envisage d’arrêter le chantier prochainement afin de faire des études approfondies pour savoir s’il est possible de continuer à construire sur ce terrain ou pas. Il faut savoir qu’il n’a jamais été recensé comme zone rouge auparavant.

Justement en parlant de zones rouges, avez-vous reçu la dernière étude des services de l’urbanisme, de l’architecture et de la construction (DUAC) de la wilaya ?

à chaque fois, il y a des études. Ils élargissent la zone rouge, juste pour se décharger de toute responsabilité. Prenant l’exemple du site où sont implantés les logements ADDL, (315 et 55 logts sociaux), il y a la poste, l’école primaire… Ce terrain a été déclaré dans le temps zone rouge, aujourd’hui ils ont construit. On ne croit plus à ces études et ces zones rouges décrétées. Elles ne sont pas fiables…

D’autres cas de glissements à signaler, peut-être ?

Oui, notre région est connue pour ça. Il y a eu un éboulement important du côté de Lainsar. Il a engendré la coupure de la route. On a pris des mesures d’urgences avec les services de la DTP, et on a pu rouvrir la route. Le problème est que le glissement continue doucement. Il est provoqué par les travaux d’élargissement de la RN12. Tant que ce mauvais temps persiste, on aura toujours des glissements à Azazga.

Quelle serait alors la solution, selon vous, pour en finir avec ce problème ?

On n’a pas de solution définitive. à court terme, on fait dans le dépannage, on essaye de limiter les dégâts. à long terme, il faudrait, à l’aide des autorités de la wilaya, refaire les études. Ce problème dépasse de loin nos moyens et compétences.

Propos recueillis par K. H.

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