Les intempéries causent des dégâts prévus

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S. Ait Hamouda

L’acte successif aux fortes pluies qui se sont déversées sur la Kabylie est sans réfléchir l’affaissement de terrain. Quoi qu’il en soit, on peut voir des routes et des maisons s’effondrer lorsqu’on l’ignore. Mais quand on le sait, administration, élus et citoyens, nous devenons de facto des criminels. Dans beaucoup de lieux dans la wilaya de Tizi-Ouzou, on a enregistré des voies de communication, des demeures, construites en dépit de l’avis de qui de droit, des villages soudainement menacés de disparaître. Sommes-nous respectueux des lois du pays ou non ? Qu’ils soient en dur ou en carton-pâte, l’obligation de bâtir là où il faut n’est pas hasardeuse, elle est le fruit d’une étude du sol. Cela, nous nous devons de le respecter. Faute de quoi, il faut prendre ses responsabilités et assumer lorsqu’intervient l’irréparable. Que ce soit à Tizi-Ouzou, Aïn El Hammam, Azazga et tout un tas d’autres villages, qui connaissent cycliquement une fragilité de terrain, rien n’est fait malgré le danger qu’elle représente pour les vies humaines. Il n’est pas illusoire de transformer la fragilité de ces chemins, sentiers, maisons, ou bâtiments en chasse gardée, avec gardiens, polices et gendarmerie, pour parer à ces constructions inopportunes et des plus risquées. Que l’on réfléchisse à tous les dégâts qui auraient pu être évités, on n’en serait pas là. Il ne serait pas exagéré de dire que l’on veuille du mal à ceux qui construisent des routes, des demeures, des échoppes et tutti quanti en sachant qu’elles ne tiennent pas aux glissements de terrains. Comment peut-on appeler ça, sinon une provocation à l’égard de la nature, puis à l’égard des lois du pays et, enfin, envers soi-même. On peut aisément penser qu’une fois bâti, le logis ne risque rien. Mais tout nous apporte la contradiction et tout est là palpable, pour le démontrer. La première faute est d’origine humaine. Qui a permis de lotir dans un lieu inapproprié et de surcroît dangereux pour ceux qu’on a autorisés ?

S. A .H.

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