«Plus de 700 000 produits de contrefaçon saisis»

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Le contrôleur général des douanes algériennes, sous-directeur de la lutte contre la contrefaçon, M. Ould Larbi Yazid, a fait état, hier à Alger, de plus de 700 000 produits retenus pour contrefaçon, l’année dernière.«En chiffre exacte, c’est un total de 724 214 produits qui ont été retenus par les services des douanes pour contrefaçon, en 2017. 90% de ces produits ont été retenus sous l’initiative des services des douanes», a affirmé M. Ould Larbi, précisant que la principale source de ces produits reste la Chine, suivie par la Turquie, Bangladesh et la Tunisie. Questionné sur les principales causes qui favorisent la propagation de ce fléau, M. Ould Larbi a pointé du doigt «l’importation qui favorise les marques étrangères, ce qui pousse davantage les opérateurs à aller vers l’imitation au lieu de créer leurs propres marques», a-t-il dit en marge des quatrièmes journées internationales sur les marques et la contrefaçon, organisées hier et aujourd’hui à Alger. Ce qui laisse les citoyens insensibilisés quant à ce phénomène, M. Ould Larbi a cité plusieurs éléments qui sont liés au pouvoir d’achat, sachant que les produits contrefaits sont souvent moins chers et à la portée des petites bourses. Il a évoqué, également, des facteurs qui sont liés à l’intérêt de la protection et à l’action douanière. S’agissant des conséquences du phénomène de la contrefaçon sur l’économie nationale et le consommateur, le contrôleur général des douanes algériennes a regretté le fait que ce fléau ait des répercussions négatives sur l’économie nationale, en empêchant le processus «d’encouragement de la production nationale et en favorisant le transfert illicite». Il a précisé, également, que les produits contrefaits qui ne répondent pas aux normes de qualité représentent «un véritable danger sur la santé du consommateur». De ce fait, le même responsable a souligné la nécessité de la sensibilisation au profit des consommateurs et les titulaires de marques. Ces derniers, a-t-il soutenu, doivent demander l’intervention des services des douanes dans le cas où ils seront victimes de ce fléau», a-t-il dit. «On est à l’écoute des titulaires de marques, car notre action est faite dans un cadre de régulation. Les services des douanes interviennent suite aux demandes de ces titulaires, car ils ne peuvent pas le faire d’une façon arbitraire», a-t-il encore précisé. M. Ould Larbi a, aussi, mis en exergue l’importance de travail de coordination entre les services concernés par la lutte contre ce phénomène de la contrefaçon et la nécessité d’encourager le développement industriel et la production nationale.

Samira Saïdj

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