Les intervenants soulignent l’importance de la sensibilisation

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Les intervenants aux quatrièmes journées internationales sur les marques et la contrefaçon, qui se tiennent depuis hier à Alger, ont mis l’accent sur la nécessité d’intensifier le travail de sensibilisation et de mettre en place davantage de moyens de lutte contre ce fléau. «On veut faire de ces journées un outil de sensibilisation sur le phénomène de la contrefaçon dont les répercussions sont assez dramatiques, en réduisant la croissance économique et en empêchant la création d’emploi», a affirmé le directeur général de l’agence RH International communication, l’organisateur de la manifestation. Au cours de son intervention, la cheffe de département technique au sein de l’Office national de métrologie légale (OMNL), Nabila Yazid, a fait savoir que son organisme a procédé, en 2017, à la vérification de plus d’un million d’instruments, soit une augmentation de 34% par rapport à 2016, et ce «grâce au recrutement davantage des agents de contrôle», précisant que 0,11% de ces instruments ont été non conformes. En ce qui concerne le contrôle à l’importation des instruments de mesures dans le cadre de visas de dédouanement, Mme. Yazid a fait savoir que 1 651 300 instruments importés ont été vérifiés, dont 1,06% ont été refusés. Dans ce sillage, la même responsable a déploré le manque de mécanismes de contrôle et de vérification, notamment les moyens, les agents de contrôle et le transport. «La métrologie nécessite beaucoup de moyens pour assurer la protection de l’économie nationale et la santé du consommateur», a-t-elle lancé. De son côté, le commissaire principale à la Direction générale de la sûreté nationale (DGSN), Moulai Achour a affirmé que 95% des produits contrefaits proviennent de l’importation et concernent en grande partie le textile et les produits cosmétiques. Il a indiqué que les services de la DGSN ont traité, au cours de l’année précédente, 84 affaires liées à la contrefaçon industrielle, dont 120 personnes ont été impliquées. De lutte contre ce phénomène, il a précisé que ses services ont renforcé leur capacité opérationnelle à travers la création des brigades spécialisées au niveau de la sûreté de wilaya au niveau national. M. Moulai Achour a tenu à souligner la nécessité de criminaliser cette pratique illégale. D’autre part, le directeur de l’Institut algérien de normalisation (IANOR), Mohamed Keddam, a mis en exergue l’importance de faire impliquer les consommateurs dans l’éradication de ce phénomène et d’intensifier le travail de sensibilisation.

S. S.

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