Les délais de restitution décriés

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De nombreux pères de familles dont les permis de conduire ont été retirés sur les routes par les services de sécurité, se plaignent du retard mis dans leur acheminement du lieu du retrait à leur daïra de résidence, Aïn El Hammam.

L’attente dure au minimum un mois. L’un des concernés par cette mesure nous raconte que son papier rose lui a été retiré à Si Mustapha, dans la wilaya de Boumerdès, en date du 12 février 2018. Selon le concerné, ce n’est qu’à partir du 26 mars courant que ses papiers ont été mis à sa disposition au niveau de la daïra locale, suite à la réunion de la commission compétente. «Loin de moi l’idée de remettre en cause l’infraction commise ni la pénalité. Mais qu’un courrier mette plus de quarante jours pour arriver de la brigade de gendarmerie de Zemmouri à la daïra d’Aïn El Hammam, deux villes distantes de cent kilomètres, est difficile à admettre», nous dit notre interlocuteur. Un tel retard peut être préjudiciable à certaines personnes quand leur emploi dépend du permis de conduire d’où la préférence de payer très cher une amende plutôt que perdre leur emploi. Souvent, le délai d’un mois passé, la commission n’a d’autre choix que de remettre le permis de conduire à son propriétaire, lorsque la faute qui lui est reprochée n’est pas grave, apprend-on. «C’est la première fois que je me suis fait prendre à la vitesse de 85 kilomètres à l’heure sur l’autoroute Tizi Ouzou-Alger au niveau de la ville de Si Mustapha, alors que la limitation de vitesse est de… 60 kilomètres/heure en cet endroit», rétorque un autre qui nous confie que «seuls les habitués de ce tronçon évitent l’infraction. Mais la loi est la loi bien qu’il soit difficile de rouler à la vitesse indiquée sur cette voie rapide.» Par ailleurs, l’obligation de remettre le reçu de l’amende au service qui a dressé le procès verbal semble gêner les chauffeurs pris en faute. « Il serait plus indiqué de le remettre (le reçu) à la commission du retrait du permis de conduire. On éviterait de la sorte des pertes de temps et des déplacements fastidieux. Vivement le permis à point qui ne pénalisera que les récidivistes et évitera de nombreux désagréments aux honnêtes citoyens qui ne fautent que rarement, par inadvertance.

A.O.T.

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