Le démenti de Benghabrit

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La ministre de l’Education, Mme Nouria Benghabrit, a réagi fermement à la rumeur qui a circulé dernièrement sur les réseaux sociaux, relayée par certains journaux arabophones, stipulant que l’enseignement de tamazight en Algérie sera soumis à un sondage sous forme d’un vote au niveau des établissements scolaires du pays. En réaction à ces rumeurs, la ministre a affirmé jeudi dans une déclaration à la presse que «l’enseignement de la langue amazighe n’a nullement besoin de consultations». Elle a rappelé que la question de Tamazight a été tranchée par le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, en la décrétant langue nationale et officielle. Ajoutant que «le processus de l’introduction de cette langue dans l’Education nationale a commencé en 1995». Mme Benghebrit a averti l’opinion publique et l’a appelée à la vigilance face à ce genre de rumeurs, rappelant la disponibilité de son département, ainsi que de ses cadres à répondre aux questions des journalistes à tout moment pour leur éviter de relier de fausses informations sur son secteur. Un secteur, selon elle, «ciblé». La ministre a notifié que l’information officielle est aussi disponible sur sa page facebook ou encore sur le site du ministère. Revenant à la promotion de la langue Amazighe et sa généralisation progressive à travers les différents établissements scolaires du pays, elle annoncera qu’une opération de recrutement des enseignants de cette langue sera lancée. Notons que la rumeur sur la soumission de l’enseignement de tamazight au référendum a provoqué un tonner de réactions et d’indignation de la part des citoyens, des acteurs politiques et de la société civile, notamment dans la région de la Kabylie. La rumeur a été prise comme une «provocation» visant notamment à déstabiliser le pays. Une énième tentative d’atteinte à l’unité nationale et la stabilité de pays, selon les différentes réactions à propos de ce sujet sur les réseaux sociaux. Certains milieux hostiles à tout ce qui est Amazighe, connus pour leur acharnement vis-à-vis de cette composante de l’identité nationale, ont ainsi été pointé du doigt. En outre, l’on a fait le lien avec la campagne raciste entreprises par une députée et cheffe d’un parti politique islamiste, ainsi que les réactions négatives de certains leaders de partis islamistes suite à la consécration de Yennayer fête nationale. Les différentes réactions de parts et d’autres ont salué la riposte de la ministre qui n’a pas tardé à venir, coupant court à la polémique qui risquait, si rien n’est fait, de prendre une dimension dangereuse.

Kamela Haddoum

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