Le logement, ce casse-tête…

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S. Ait Hamouda

Combien de formules, de sigles, de logements existe-t-il ? Et combien sont concrètement viables et dont le bénéficiaire pourrait jouir tout de suite ? Il n’y en a pas. Ou très peu. Qu’ils soient construits par le public ou le privé. Chaque entrepreneur trouve des raisons pour paresser et traîner en longueur, afin de ‘’gagner’’ en perte de temps et revoir les prix à la hausse. Il n’est pas rare de trouver des constructions commencées il y a des lustres et qui ne sont toujours pas finies. Pourquoi ? Tout simplement pour une réévaluation, à la hausse, du prix. Et là allez régler la note, que vous soyez une banque ou un autre organisme de financement. Des recherches universitaires, menées sur le sujet depuis une vingtaine d’années, montrent que nous sommes loin des lèvres à la coupe : insaisissables terrains minés de toutes parts et centres de grenouillage et d’attrape-nigauds. Faite la tentative d’obtenir un toit et vous verrez que la cause est perdue d’avance. Ne pas entrer dans ce jeu est pratiquement impossible, à moins que vous ayez où vous loger. Ce qui rend l’aventure impossible, c’est le nerf de la guerre, le blé, le fric, l’argent. Ou vous l’avez, et là pas de problème, ou vous ne l’avez pas, et là ça devient le parcours du combattant. On comprend mieux dans ces conditions, à la fois, le formidable mouvement de promotion résidentielle des Algériens et le peu de cas fait aux petits revenus, ceux qui gagnent trop pour bénéficier d’un logement social et trop peu pour avoir droit à un prêt bancaire. Trouver le juste milieu, à cet égard, est une prouesse acrobatique que peu de gens maîtrisent. Trouver le logement adéquat à sa situation sociale et économique est déjà bien difficile. Cependant, armons-nous de patience, l’état, semble-t-il, va prendre les choses en main et régler les choses administrativement, là ça va être un gage d’honnêteté et de crédibilité. Parce que l’état arrive quand même à travailler sans revoir ses prix à la hausse.

S. A. H.

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