En se redéployant depuis une semaine dans deux zones située l’une à l’est et l’autre au sud-est de Boumerdès, les forces combinées de sécurité ont, au total, détruit six casemates.
L’armée a systématiquement bombardé, surtout ce week-end, des coins suspects dans les monts d’Ouled Khlif et Ouled Boudhar, surplombant Si Mustapha, à la périphérie immédiate du chef-lieu de wilaya.
Un lot d’effets vestimentaires, composé d’uniformes des services de sécurité et de hidjabs, a été récupéré juste après le pilonnage de ces caches de terroristes. D’autres pistes ont été ouvertes dans cette zone sensible pour faciliter le déplacement des patrouilles militaires. On y prévoit aussi, a-t-on ajouté, la multiplication des postes d’observation. Des processions de convois militaires ont été également signalées, la veille de ce week-end, dans la zone montagneuse de Ouanougha, théâtre d’une importante offensive des forces de sécurité depuis huit jours.
Là aussi, une casemate a été détruite. Le bilan fait état, rappelle-t-on, de l’élimination de deux terroristes en plus de la récupération d’un important arsenal (voir nos éditions précédentes). Mais tout pratiquement reste à faire, a-t-on commenté, car de nombreuses casemates ne sont pas encore localisées avec exactitude. La forte probabilité de résurgence des commandos de l’islamisme armé, ici et là, engendre une situation de tension similaire à celle vécue au milieu des années quatre-vingt dix. Les services de sécurité sont sur les dents.
Et les forces de l’ANP ont encore intensément bombardé, le week-end, par hélicoptères, un massif forestier proche de Keddara.
Au moindre soupçon d’un danger, l’armée quadrille systématiquement les sentiers jouxtant les agglomérations rurales tant à Thénia, qu’à Tidjelabine, Zemmouri ou Béni Amrane. Roquettes amorcées par les hélicoptères et artillerie classique pointée vers les principaux fiefs de l’ex-GSPC en zone semi-rurale.
Salim Haddou