426 cas de cancer enregistrés en 2017 à

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Le service d’oncologie de l’établissement public hospitalier (EPH) d’Amizour a enregistré, l’année dernière, quelque 426 nouveaux cas de cancer, toutes pathologies confondues. Présentement, le service oncologie de cet établissement hospitalier prend en charge 928 patients atteints de pathologies cancéreuses, dont 426 femmes. Avec une nette prévalence du cancer du sein avec 157 nouveaux cas enregistrés l’an dernier, les femmes, notamment celles vivant en zones rurales, sont les plus touchées par les pathologies cancéreuses. Durant la même période, 23 femmes atteintes du cancer colorectal, 8 du cancer de la vésicule, 7 du cancer de l’ovaire et d’autres pathologies cancéreuses ont été prises en charge au niveau dudit service. Ce service, d’une capacité d’accueil d’une vingtaine de lits, n’assure que le traitement de chimiothérapie qui nécessite, à lui seul, l’utilisation de produits très coûteux. 80% de l’argent de l’hôpital sont, d’ailleurs, réservés à ces produits anticancéreux. Un véritable gouffre financier pour l’établissement hospitalier, du fait que ces produits sont tous importés. «En 2017, nous avons réalisé quelque 6 000 séances de chimiothérapie», confie une source hospitalière. Il est à signaler, toutefois, que les chiffres communiqués par la Direction de l’hôpital d’Amizour sont loin de refléter la réalité. Le service oncologie de l’EPH d’Amizour prend en charge tous les cancéreux en matière de chimiothérapie. Parmi ces derniers, certains vivent avec cette pathologie depuis plusieurs années. C’est le cas de cette femme de Tichy, hospitalisée pour une infection pulmonaire et souffrant d’un cancer depuis 4 ans, qui déclare qu’elle supporte mieux la maladie après avoir passé la phase de traitement sous chimiothérapie. Ce qui est sûr, c’est que le remède à cette maladie réside dans la période de sa détection. Son dépistage précoce suivi de sa prise en charge à temps donne de meilleurs résultats de guérison par rapport à une détection tardive. C’est la raison pour laquelle l’oncologue chef de service de l’EPH d’Amizour, à l’instar de ses confrères, multiplie les appels au dépistage, par exemple, du cancer du sein, le plus répandu chez la femme, pour diagnostiquer à temps la tumeur et augmenter les chances de guérison. «Le salut est incontestablement dans la prévention et la lutte contre les facteurs de risques», plaide-t-il. L’absence de dépistage ou un dépistage tardif sont à l’origine de son classement en tant que première cause de mortalité chez la femme.

N. Touati

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