Des villages souffrent d’enclavement

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Plusieurs villages de la commune d’Ighil Ali vivent les affres de l’enclavement et de l’éloignement par rapport au centre urbain du chef-lieu communal. Les villageois n’en finissent pas de boire le calie jusqu’à la lie, cloîtrés qu’ils sont dans une sorte de huis clos communautaire qui ne dit pas son nom. «Nous sommes voués à la réclusion dans une prison à ciel ouvert, le tout sans aucune possibilité de recours», résume, fort à propos, un retraité du village Tazla. Ironique, il enchaîne : «Il n’y a aucun dividende à tirer, en versant de l’asphalte sur une route de montagne et qui ne débouche nulle part, si ce n’est sur la désolation des terrains vagues». La route qui dessert leur village est, en effet, dans un état déplorable. Encore plus désespérant : aucune perspective d’une quelconque rénovation n’est à l’ordre du jour. L’état du chemin vicinal du village Mouka n’est guère plus enviable, témoignent certains habitants. «Cela fait trente ans que je réside dans ce patelin perdu au milieu de nulle part, et je peux vous affirmer qu’aucune opération, fut-elle des plus dérisoires, n’a été entreprise pour rendre ce chemin un peu praticable», fulmine un vieillard du village. «Il faut avoir de la témérité, ajoute un autre villageois, pour emprunter cette piste, tant elle est parsemée d’embuches». Des résidents du village El Kelaâ, fief de la résurrection d’El Mokrani, soutiennent aussi que la situation évolue de mal en pis. «Depuis la RN106 jusqu’au centre du village, l’automobiliste est tenu en haleine par une piste en lacets, défoncée et étroite. Cet écueil s’ajoute à une longue listes de carences qui ont fait fuir la plupart des habitants», relève un citoyen. En 2017, rappelle-t-on, la route du village Tabouanant a été prise en charge en bénéficiant d’un revêtement en bitume sur un linéaire de 4,5 km.

N. M.

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