Le foyer de jeunes de Bicher, l’un des villages les plus populeux de la commune de Tamokra, est livré à l’abandon. Réceptionné depuis de longues années, l’infrastructure n’a jamais ouvert ses portes, au grand désespoir d’une masse juvénile en proie à l’oisiveté et au spleen. L’équipement public, a-t-on pu constater, décline des signes patents de dégradation. Ce sont là les effets délétères de la patine aggravés par l’absence d’entretien. L’exécutif municipal, nouvellement installé, affiche sa disposition à prendre en main l’ouvrage pour en faire profiter les jeunes du village. «Nous avons hérité d’une situation que nous essaierons de changer en bien. Nous verrons dans quelles conditions nous ferons fonctionner cette structure, soit en y affectant un agent communal ou en la confiant à une association de jeunes», souligne un responsable de l’APC. Des habitants du village, interrogés sur ce sujet, se disent sidérés par le sort de cet équipement public. «Pourquoi investir des sommes faramineuses dans une structure censée contribuer à l’émancipation des jeunes, pour la laisser ensuite tomber en décrépitude ?» s’interroge un retraité. Le même constat de désolation est dressé par un autre père de famille de Bicher : «Nos enfants ont grand besoin de ce genre d’infrastructure d’accompagnement, ne serait-ce que pour les prémunir contre la tentation du vice. Hélas, les choses ont pris une toute autre tournure», déplore-t-il.
N. M.