Les transporteurs en grève

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Les transporteurs des deux communes de Chemini et de Souk Oufella, ainsi que ceux desservant la commune de Chemini au chef-lieu de wilaya ont observé, avant-hier dimanche, une grève pour protester contre le mauvais état des routes, qui met en péril le secteur du transport dans cette localité. Très en colère, les transporteurs de voyageurs veulent attirer l’attention des autorités locales sur les dangers qu’ils encourent en empruntant la route reliant la localité de Sidi Aïch à Chemini, en passant par Souk Oufella, laquelle est dans un état de délabrement très avancé. Les protestataires réclament, pour la énième fois, la réfection en urgence de cette route afin qu’ils exercent leur travail dans de meilleures conditions. Le chemin en question souffre de dégradation avancée, ce qui rend difficile la circulation automobile, notamment en période des grandes pluies. «La route qui mène vers Chemini est impraticable. Elle est truffée d’énormes crevasses et nids-de-poule, rendant ainsi la circulation impossible. Nos bus ont subi des dégradations à cause de l’état de cette route», a déploré l’un des transporteurs. Les travaux afférents au raccordement de la région au réseau de gaz de ville ont transformé ce tronçon de route de 16 kilomètres en un véritable champ de patate. Les protestataires dénoncent le silence radio des pouvoirs publics, nonobstant les moult missives adressées aux responsables locaux à dessein de mettre un terme à leur calvaire. «Cet axe routier ressemble à tout sauf à une route carrossable digne de ce nom», dixit un propriétaire d’un minibus. Les transporteurs se sont mobilisés pour traduire, d’une part, leur exaspération, leur mécontentement et leur désarroi «face à la situation d’ensemble très peu enviable des routes de leur commune et, d’autre part, exprimer le sentiment de négligence, de mépris, d’oubli et d’abandon des pouvoirs publics. Ils déplorent le fait que cette localité est délaissée de la sorte alors qu’elle est de son droit de proclamer le développement tout azimut. Selon le réseau des transporteurs routiers de Chemini et de Souk Oufella, le gouvernement a «manifestement et volontairement refusé de venir au secours de la population de la localité en danger en saison sèche et en saison pluvieuse, des périodes où la voie devient impraticable, ralentissant ainsi l’activité des transporteurs tout en laissant leurs véhicules à la merci des nids-de-poule. C’est pourquoi ils lancent un appel pressant aux autorités locales afin qu’elles se penchent sur la nécessité de la remise en état de ce tronçon de routier. «Notre revendication consiste en la remise en état de la route qui est devenue impraticable, en sus, dégradée suite aux multiples travaux, notamment ceux du gaz, de l’assainissement, de la fibre optique, et ce, en dépit des moult revendications restées lettre morte», souligne un transporteur gréviste. Le bitumage de cette route va forcément soulager et les transporteurs et la population locale qui souffre depuis plusieurs années.

Bachir Djaider

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