Les jeunes, ces laissés-pour-compte !

Partager

Bien que situé à moins de deux kilomètres du chef-lieu de Tizi-Ouzou, le village Timizart Loghbar est l’exemple-type du village oublié. Malgré les améliorations enregistrées lors de ces dernières années, surtout en matière de transport, il n’en demeure pas moins que cette localité, à grande densité démographique, souffre de plusieurs insuffisances flagrantes. Il y a lieu de noter que ce village, relevant de la commune de Tizi-Ouzou, possède un potentiel inestimable de jeunes. Parallèlement à une offre abondance de main-d’œuvre, cette frange a besoin de loisirs et de défoulement. Et c’est justement l’une des insuffisances décriées par la jeunesse locale. Il n’y a pas la moindre trace d’une maison de jeunes ou d’un espace de loisirs dans le patelin. Une carence qui laisse cette catégorie fragile à la merci des délinquants qui n’hésitent pas à l’appâter avec toutes sortes de substances illicites. Néanmoins, en dépit du manque d’accompagnement des autorités locales sur ce volet-là les jeunes de Timizart Loghbar trouvent toujours le moyen de se divertir. Du football et d’autres sports, les jeunes innovent et trouvent des substituts aux infrastructures manquantes. Les tournois et les salles de jeux sont les meilleurs moyens de s’organiser dans ces conditions. Aussi, les jeunes ne désespèrent pas, car ils placent beaucoup d’espoirs en la nouvelle assemblée à la tête de la commune de Tizi-Ouzou. L’autre insuffisance flagrante concerne le domaine de la santé. Ce grand village manque, en effet, d’une structure publique de ce genre, capable de répondre aux besoins croissants en matière de santé. Aujourd’hui, et malgré la densité démographique de Timizart Loghbar, les citoyens sont contraints de se rendre aux structures de santé de la ville de Tizi-Ouzou et de la daïra d’Ouaguenoun. C’est également les mêmes conditions qui prévalent au chapitre routes. Situées sur une crête, ces dernières sont dans un état de délabrement avancé. Les villageois roulent, ainsi, sur des tronçons au bitume usé, jonché de crevasses et de nids-de-poule. Certains citoyens transportent, comme au bon vieux temps, des matériaux de construction, comme le ciment, le sable et la brique à dos d’âne. Devant cette situation, les populations de Timizart Loghbar placent beaucoup d’espoirs en le maire actuel de la commune de Tizi-Ouzou.

Akli N.

Partager