Bien des citadins de Tazmalt se plaignent du vacarme assourdissant généré par les déambulations nocturnes des jeunes conducteurs de motocycles. «De jour comme de nuit, et parfois à de heures indues, des motos défilent dans les artères et les quartiers résidentiels. L’indolence et l’impunité ont donné des ailes à ces conducteurs qui ne respectent plus rien ni personne», se lamente un commerçant. «À l’heure où les gens s’apprêtent à gouter à un repos salvateur, après une longue journée de labeur, ces provocateurs zélés rivalisent d’ingéniosité pour perturber notre quiétude», lâche amer, un habitant du quartier Merlot. «Je me demande quelle mouche a pu piquer ces ados et moins jeunes, pour nous crever les tympans et nous empêcher de dormir», souligne sidéré, un résident du centre-ville. Un père de famille logeant dans un immeuble près de la RN26, se dit révulsé, que ce ballet infernal intramuros persiste depuis si longtemps, sans que les pouvoirs publics ne s’en émeuvent outre mesure. «Théoriquement, nous avons des institutions et des services de sécurité pour veiller sur notre quiétude. Hélas, tout cela reste purement formel, car sur le terrain aucune riposte n’est visible», fulmine un citoyen, habitant au « quartier de la gare ». Et de tancer les parents à réagir : «Les parents de ces jeunes ont une lourde responsabilité à assumer. Il y va d’abord de la sécurité de leurs enfants», dira-t-il. Le plus grave, alerte-t-on à l’unanimité, est que le cyclomoteur, en vogue depuis ces dernières années à Tazmalt et ailleurs, sème sa part de folie meurtrière. Dans l’indifférence générale, ces deux-roues continuent à se donner en spectacle, roulant à tombeau ouvert dans tous les sens, slalomant entre les véhicules et qui plus est, faisant le pitre et…un pied de nez au code de la route !
N. Maouche