Des citoyens ferment la mairie

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Des habitants de la cité Chouhada, dite Iferki, sise à quelques encablures du chef-lieu communal de Tadmaït, ont procédé, jeudi matin, au blocage de la mairie pour réclamer leur part de logements. En effet, plusieurs dizaines de personnes ont cadenassé le grand portail de la mairie pour exprimer leur colère face à ce qu’ils qualifient d’une «exclusion» du programme RHP (Résorption de l’habitant précaire). Les protestataires indiquent ne plus savoir à qui s’adresser pour réclamer leur droit qu’ils estiment légitime après plusieurs années d’attente. À l’origine de cette action, ces citoyens ont été informés par une source proche de l’APC «qu’aucun résident de la cité n’est inscrit sur la liste des bénéficiaires des 140 logements RHP», a-t-on appris auprès de certains locataires. À cet effet, ils se demandent comment se fait-il que les services concernés n’ont pas pris en considération la précarité de la localité dans laquelle ils vivent ? «Les autorités locales nous ont promis de nous reloger à plusieurs reprises, mais leurs promesses n’étaient en réalité que du vent. Suite à cela, nous avons procédé au blocage de la mairie pour exprimer notre mécontentement face à l’indifférence affichée à notre égard par les pouvoirs publics. Pourtant, les foyers dans lesquels nous vivons sont vulnérables», s’écrie le président de l’association du quartier. À signaler que ces habitants vivent dans des conditions qu’ils qualifient de très mauvaises, en raison notamment de la dégradation de leur cadre de vie. Leurs «demeures» sont étroites et construites en parpaing depuis les années 1960. Le réseau d’assainissement est vétuste et le problème des refoulements des eaux usées est récurrent dans plusieurs habitations, notamment pendant la saison hivernale. Une vraie menace pour la santé publique. De plus, les ruelles n’ont jamais été aménagées depuis l’édification de la cité. Ainsi et durant les intempéries, elles deviennent embourbées et impraticables. Par conséquent, ces mêmes riverains exhortent les services de l’APC et ceux de la daïra de revoir leur copie et de prendre en considération leur cas. Dans l’objectif d’apaiser les esprits et de trouver une piste d’entente, une réunion a été tenue dans la même journée au siège de la daïra de Draâ Ben Khedda où étaient présents certains délégués des protestataires, des élus locaux et le chef de daïra. À noter que pas moins de 140 logement de type RHP ont été achevés depuis plus de 6 ans, mais leur attribution tarde à voir le jour.

Rachid Aissiou

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