La nouvelle assemblée communale de M’Chedallah a exposé, samedi dernier, un état des lieux de la commune, après quatre mois de son installation, et présenté son plan d’action. La réunion, abritée par la salle de cinéma Boukrif Salah, au chef-lieu de commune, s’est déroulée en présence de l’ensemble des membres de l’exécutif et de représentants la société civile. Ainsi, la séance a été ouverte par le maire FFS, M. Kaci Iddir, qui commencera par souligner que «la nouvelle assemblée a hérité d’une situation catastrophique de la gestion précédente», en citant, l’exemple, de l’état de délabrement généralisé des établissements scolaires, notamment les cantines. Le deuxième point noir soulevé par l’édile communal concerne des engagements pris par l’assemblée précédente envers des entreprises. Des engagements qui ne peuvent être honorés, selon lui. Continuant sur sa lancée, il avancera que la plupart des entreprises ayant signé des marchés avec la commune ont manifesté leur désir de passer aux résiliations. Toujours à propos du mandat précédant, il affirmera que l’APC sortante a contracté d’importantes dettes, mais aussi de non moins importantes créances non-recouvertes. Le maire Kaci affirmera que 70 % du parc roulant est en panne, ce qui engendre une paralysie partielle des activités de la commune. Abordant le sujet sensible des logements sociaux en attente d’attribution, il dira que le travail effectué précédemment a été bâclé et nécessite des correctifs dans la confection des listes. Ce qui explique, selon l’édile communal, le retard mis dans l’affichage de la liste des bénéficiaires. A cela s’ajoute le fait qu’une partie des logements qui ne sont encore livrés et dont les travaux sont en voie d’achèvement. Concernant le programme d’action de la nouvelle équipe, le maire dira que vu l’état «catastrophique» des écoles, 2018 a été déclarée «année de l’éducation». Il soulignera, au passage, la louable implication concrète des associations des parents d’élevés à travers des opérations de rénovation des écoles primaires dans plusieurs agglomérations de la commune, sous forme de volontariat. Pour sa part, l’APC cible l’aménagement de bâches à eau pour chacune des 17 écoles primaires, en vue d’éliminer l’utilisation des traditionnelles citernes. Selon le maire, cette opération a été d’ores et déjà lancée. Parlant de la première délibération de son assemblée, l’orateur affirmera qu’une cagnotte de six milliards de centimes, attribuée par la wilaya dans le programme des PCD, a été en totalité consacrée à l’élimination des points noirs, dont l’AEP et l’assainissement. Deux volets qui bénéficient d’une priorité absolue. Sur un autre chapitre, l’on apprend que pas moins de quatre milliards de centimes ont été dégagés au profit de l’éclairage public, entre achats des équipements nécessaires et rénovation. A ce sujet, l’on fera savoir qu’une entreprise spécialisée, domiciliée à Sétif, a été déjà sollicitée pour dresser un état global de cet indispensable ouvrage à travers la commune. En matière d’aménagement, le premier magistrat de la commune informera de la délocalisation de l’actuel marché hebdomadaire en vue de la création d’une zone d’activités en lieu et place du marché. A propos du budget de fonctionnement, il affirmera que l’enveloppe attribuée est suffisante, sans avancer un chiffre. Il bouclera son intervention en informant qu’une commission de l’environnement est installée en collaboration avec le mouvement associatif de la municipalité. Avant la clôture du conclave, plusieurs intervenants ont souligné la nécessité de procéder au recouvrement des créances, pour renflouer les caisses de la commune. D’autres ont insisté pour la prise en charge en urgence de l’aménagement du chef-lieu de commune mais aussi de daïra, qui est dans un piteux état. Notons, pour conclure, que ce premier bilan précoce, promis durant la campagne électorale, sera exposé dans les importantes agglomérations de la municipalité telles que Raffour, Vouaklane, Ath Yekhlef, et enfin Assif Assemadh.
Oulaid Soualah.