La commune de Chellata vient de bénéficier d’un quota de 90 aides à l’auto-construction dans le cadre du programme de promotion de l’habitat rural, financé par le fonds national du logement (FONAL). L’ensemble de ces aides seront orientées vers des projets de nouvelles constructions, fait-on savoir. La demande sociale pour cette formule de logement à succès a atteint un niveau élevé. En effet, selon M. Arzoug, le premier magistrat de la commune, les servies de la municipalité ont comptabilisé 281 dossiers de souscriptions. Il est vrai que le gel de ces programmes FONAL amorcé voilà trois ans, a induit un cumul important de demandes. Ceci, d’autant plus que les autres formules de logements émargent aux abonnés absents au niveau de cette circonscription rurale. Par ailleurs, les responsables de l’APC font mention d’un imbroglio administratif grevant les propriétés foncières de certains prétendants au logement FONAL. Des citoyens émargeant à l’état civil de la commune de Chellata, mais dont les lopins de terre sont soumis au cadastre dans les communes limitrophes d’Ighram et d’Akbou. «Nous avons recensé 17 cas de postulants dans cette situation. Nous allons trouver un compromis avec les APC concernées pour faire bénéficier ces citoyens de ces aides, car il n’y a aucune raison de les pénaliser», déclare l’édile communal. Rencontrés à hauteur de M’liha, l’agglomération du chef-lieu de la commune, des postulants au FONAL ont exprimé leur soulagement face à la libération de ce nouveau programme, intervenu après une longue période de poireau. «L’attente a commencé à nous peser lourdement. D’avoir longtemps et vainement attendu, certains demandeurs ont déjà sombré dans le désespoir», dira un prétendant au FONAL du village Alma. «J’espère que ces aides seront reparties rapidement pour nous délivrer du supplice de l’angoisse et du doute», renchérit un autre citoyen de M’liha, dont le dossier de souscription est «vieux de 5 ans», confesse-t-il. Tout aussi réconforté, un souscripteur FONAL du village Ighil Oumced assimile la relance de ces programmes à «une résurrection». «Pour la plupart des villageois, l’unique échappatoire pour avoir un toit reste le FONAL. Les en priver équivaut à les pousser sur les sentiers de l’exode», souligne-t-il.
N. Maouche