La mini-zone d'activités en léthargie

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La mini-zone d’activités implantée depuis des décennies à Zouzamen, quartier périphérique du chef-lieu communal de M’Chedallah, continue de défrayer la chronique. À l’exception de quelques unités de fabrication de matériaux de construction (carrelage entre autres), cette surface, située en pleine agglomération de Zouzamen, est vouée à l’abandon. D’aucuns dénoncent l’attribution de hangars à des entreprises et autres sociétés sans que celles-ci n’exercent des activités économiques. Ces lieux se retrouvent, en conséquent, désespérément fermés et livrés à la poussière et aux aléas de la nature. «Alors que des jeunes demandeurs d’emploi, ayant bénéficié des aides dans le cadre de lutte contre le chômage, ne trouvent pas où exercer leurs activités, des hangars attribués à des sociétés sont vides. C’est de l’argent jeté par la fenêtre. Qu’attend-on pour les redistribuer à ceux qui veulent travailler et contribuer à l’essor économique de notre municipalité ?», s’interroge un jeune de Zouzamen. Et à un autre habitant d’abonder dans le même sens: «Comme une malédiction, les zones d’activité, une fois aménagées et viabilisées, sont comme frappées par on ne sait quelle imprécation. Des parcelles de terrain sont attribuées à de nombreuses sociétés lesquelles, au lieu de les exploiter pour investir et participer à la vie économique de la région, frappent contre le mur toutes les lois et les règlements pour laisser des terrains vides et inexploités. A quoi bon créer des zones d’activités ou des zones industrielles pour les voir en fin de compte inoccupées ou occupées partiellement?». Comme l’ont souligné nos interlocuteurs, la non exploitation des poches foncières ou des hangars attribués causent de sérieuses pertes aux collectivités locales en matière de recouvrement de fiscalités et autres taxes, comme la TAP (taxe sur l’activité professionnelle). «Dans ce cas-là autant distraire ces zones inoccupées pour construire des logements», proposent nos vis-à-vis.

Y. S.

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