Le chemin intercommunal à l'abandon

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S’il est vrai que, pratiquement, tout le réseau routier des quatre communes de la daïra a bénéficié de grandes rénovations ces dernières années, ce n’est pas le cas du chemin intercommunal reliant Draâ Sachem, à la sortie de Draâ El-Mizan, vers Iâllalen, dans la municipalité d’Aït Yahia Moussa. En effet, même si ce chemin est très important parce qu’il dessert des villages à forte population, sa fiche technique, établie depuis plus de trois ans, n’a pas été encore inscrite. En tout cas, les habitants d’Aït Mouh Kaci, d’Agouni Ahcène et d’Imzoughène éprouvent d’énormes difficultés à rallier le chef-lieu de daïra. «Même les fraudeurs refusent de l’emprunter. Nous sommes obligés de transiter par Maâmar. Et on doit louer un clandestin parce que la ligne n’est pas directe et cela nous cause des désagréments et des dépenses supplémentaires», regrette un ouvrier exerçant dans un chantier à Draâ El-Mizan. De leur côté, ceux d’Iâllalen ne sont pas en reste. «Pour venir jusqu’à Draâ El-Mizan, nous sommes contraints de transiter par Aït Yahia Moussa. Si cette route avait été prise en charge, nous n’aurions pas à faire tout ce détour qui nous coûte plus de temps et d’argent. C’est un point que nous avons déjà abordé avec les autorités locales, le chef de daïra et même les responsables de la DTP», dit un membre du comité de village d’Iâllalen. Et de poursuivre: «La réponse est toujours la même: une fiche technique lui a été établie sur une distance de dix-sept kilomètres. Mais, on ne voit rien suivre». Il est à souligner que ce chemin est impraticable sur presque toute sa longueur, sachant qu’il n’est plus fréquenté depuis la décennie noire. «Je peux vous dire qu’aucun véhicule ne l’a emprunté depuis la fin des années 90. Et pourtant, c’est une route large qui offre aux automobilistes plus de visibilité que la RN25, souvent dangereuse parce qu’elle est fréquentée par des poids lourds. Si cet axe routier est rénové, il servira de raccourci non seulement aux habitants des villages situés dans ce versant, mais aussi à tous les automobilistes qui voudraient gagner du temps», souligne un autre membre du comité.

Amar Ouramdane

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