Des pré-bénéficiaires ferment la RN12

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Les habitants de la cité du Stade, dite Fourrière, sise à quelques encablures du chef-lieu communal de Tadmaït, ont procédé, durant la matinée d’hier, à la fermeture de la RN12 pour réclamer leur relogement. En effet, plusieurs dizaines d’habitants ont bloqué, dès la matinée, le tronçon routier menant vers Tizi-Ouzou au lieudit Sonatro à la sortie est de Tadmaït, pour exprimer leur mécontentement face au retard enregistré dans l’attribution des 140 logements RHP (résorption de l’habitant précaire). Aussi, la majorité des habitations précaires ont été inondées durant la nuit du vendredi en raison des fortes chutes de pluie qui se sont abattues sur la région. Ce qui a aggravé la situation des locataires, c’est l’absence d’avaloirs et de caniveaux. Des éléments de la Protection civile se sont dépêchés sur les lieux pour porter secours et assistance aux citoyens, au même temps que les éléments de la Gendarmerie nationale qui se sont également rendus sur les lieux pour tenter de rouvrir la route, a-t-on appris. Les protestataires ont exigé, par la suite, de rencontrer le chef de daïra pour lui soumettre leur doléance. À cet effet, une délégation constituée du secrétaire général de la daïra de Draâ Ben Khedda et d’élus locaux s’est déplacée sur les lieux pour s’enquérir de près de la situation. Après des pourparlers avec les initiateurs de cette action, la route a été rouverte à la circulation. Le secrétaire général de la daïra leur a affirmé que «ce problème est pris en charge» et il a promis d’engager une procédure, s’inscrivant dans le cadre de leur relogement, qui sera lancée dès la semaine prochaine, a-t-on appris auprès de certains participants à ce mouvement. «Les autorités locales nous ont promis de nous reloger le début du mois en cours, mais rien n’a été fait. Le temps passe et notre situation s’empire du jour en jour», s’écrie l’un des protestataires. Avant d’ajouter : «Nous avons procédé au blocage de la route pour exiger des pouvoirs publics d’accélérer la procédure de notre relogement, car 140 logement de type RHP ont été achevés depuis plus de six ans mais leur distribution tarde à voir le jour». À signaler que ces mêmes habitants vivent dans des conditions qu’ils qualifient de «lamentables», dans des bidonvilles abritant une centaine de familles. Les demeures sont construites en parpaing et les toits en zinc. Faute d’assainissement, les rejets des eaux usées ruissellent dans toutes les ruelles dudit quartier et des odeurs nauséabondes se dégagent de partout. Une vraie menace pour la santé publique. «Nous vivons dans des conditions lamentables depuis les années 1990. Notre santé et celle de nos enfants est vraiment menacée. De ce fait, nous exhortons les pouvoirs publics à accélérer l’octroi de nos logements», dira l’un des habitants de la cité. Pour rappel, ces résidents avaient fermé la mairie et la RN12 à maintes fois pour les mêmes motifs.

Rachid Aissiou

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