l Le jour s’en va, après c’est le mois puis c’est l’année, on voit le temps s’en aller et déraciner sur son passage les plus extraordinaires choses et louables aventures de notre existence courte ou longue soit-elle.
Le précieux goût d’antan et sa saveur appréciée sans limite s’envolent à chaque fois avec ce temps dont tout est dépendant, le moral, le sentimental, l’économie, la culture, le bien et le mal-être, les bonnes et mauvaises surprises, la réussite et l’échec, l’espoir et le désespoir, la santé et la maladie, les projets et les budgets.
Alors ce n’est que chaque fin d’année que l’on se rend compte de la valeur inestimable du temps et les opportunités naïvement ratées
Éprouver juste ce besoin d’expulser les remords et réitérer le refrain interminable et répétitif de sa vie, ce refrain qui n’a épargné personne, en se disant et redisant (j’aurais dû) ou (j’aurais pu) cette phrase fatale pour certaines personnes fragiles et susceptibles qui remettent en cause le temps qui a joué le rôle d’enclave et de ralentisseur quant à la réalisation de certains procédés de leur destinée.
Mais s’il est impératif de mettre tout sur le dos du temps et le culpabiliser, et bien, il faut aussi le remercier, le bénir et lui être reconnaissant d’avoir fondé et réalisé des impossibilités que d’autres n’ont même pas pu rêvé. Semblablement se dire, j’ai dépassé un degré de vie ou j’ai laissé certains, et ne suis pas encore parvenu aux autres. Le leurre et le seul remord, c’est d’avoir fait du mal et du chagrin aux autres gracieusement
Et c’est dans de pareilles situations qu’il faut aménager sa conscience et activer sa sagesse, pour que puisse le temps nous rendre l’importance qu’on lui a attribuée et comme ça l’autre temps à venir nous offrira santé, prospérité, amour et paix, bienheureuse année.
F. Metref