Pas de compromis en vue entre le maire FLN et les élus

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Six mois après les élections locales, l’APC d’Aïn Zaouïa demeure sans exécutif. Des élus accusent le P/APC de «manque de volonté» et annoncent «la rupture officielle du dialogue».

Les trois élus du RCD, deux du PT et trois indépendants se sont actuellement constitués en un bloc et s’opposent à la majorité relative composée du FLN à quatre sièges et du FFS à trois sièges. Dans une déclaration rendue publique, ils accablent le P/APC : «Plus de 5 mois après l’installation du président de l’APC, aucun progrès n’a été enregistré pour aller dans le sens du respect de la majorité des élus que nous représentons», écrivent-ils, ajoutant «en face, la carte de l’usure voulue par le maire et son cercle restreint d’amis, afin de pousser nos élus à accepter des compromissions, constitue une preuve réelle et concrète nous renforçant dans notre conviction que le président de l’APC n’a rien compris des enjeux qui attendent la municipalité». Le bloc d’élus, font la genèse : «Il faut que les citoyens sachent qu’à deux reprises, le président de l’APC a fait dans le remaniement. La première, lorsqu’il a invité les élus du RCD, et récemment, en invitant les élus du PT. Des propositions d’appel au dialogue élargi lui ont été présentées par nos élus durant les deux rencontres, mais le P/APC a changé de position après qu’il ait affiché une disposition à les accepter», ajoutent-ils, dénonçant «un manque de sérieux». Les élus en question se déchargent de toute responsabilité face aux multiples disfonctionnements que connait l’APC suite à cette situation de blocage. Ils citeront à titre d’illustration, l’absence d’ouverture de crédits pour de nombreuses décisions portant octroi de subventions pour la commune, absence de délibération pour budgétiser la péréquation par une ouverture de crédit par anticipation; nécessaire pour assurer les salaires des fonctionnaires, impossibilité d’approuver le compte administratif dans les délais réglementaires en prévision du vote du budget supplémentaire, absence de la commission communale des marchés pour approuver les contrats et étudier les recours, gel de toutes les opérations inscrites dans le cadre des plans communaux du développement, répartition des aides à l’habitat rural sans le moindre critère. Pour expliquer davantage l’ampleur du dysfonctionnement, ils informent que ce qui est actuellement entrepris n’est que le fait d’un budget approuvé par l’ancien exécutif et que ces projets ont été approuvés par l’ancienne assemblée. Le rôle du P/APC se limite actuellement, selon eux, «à distribuer des locaux commerciaux d’une manière anarchique». Les signataires de la déclaration soulignent : «Après réflexion, et face au manque de sérieux affiché par le premier responsable de la commune pour instaurer un dialogue sincère, nous tenons à informer l’opinion publique que toute solution en dehors du cadre que nous avons constitué sera, pour nous, irrecevable. De ce fait, nous nous remettons à toute initiative émanant de monsieur le wali».

Kamela Haddoum.

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