Le classement en zone à vocation agricole de la commune d'Ath Mansour constitue une sérieuse entrave à son développement.
À commencer par le projet de création d’une zone d’activités tant souhaitée par les citoyens qui se retrouve bloquée, en raison de classement de cette localité en zone agricole. Pourtant, plus de 60% du territoire de cette commune est semi-aride avec d’importantes surfaces composées d’ardoise de filons, de la pierre bleue et la présence en d’autres endroits de nappes phréatiques salées. C’est l’une des communes de la région dont l’unique activité à caractère économique est l’exploitation à grande échelle de carrières d’agrégats et l’extraction de la pierre bleue qui constituent l’unique richesse de la municipalité. Ce qui n’empêchera pas son classement en zone à vocation agricole avec moins de 20% de terrains exploités dans le créneau de l’agriculture. Le dernier projet de développement en date bute donc sur cet aberrant classement qui est celui de la création d’une zone d’activités. Un projet pour lequel la nouvelle assemblée populaire communale (APC) a proposé un terrain domanial d’une dizaine d’hectares qui était un ancien emplacement de deux carrières d’agrégats désaffectées, depuis plus d’une dizaines d’année, au lieu-dit Azrou Ouqellal. L’information a été communiquée par le maire d’Ath Mansour, M. Amrane Youcef. Ce dernier se demande, en effet, pourquoi la station mitoyenne d’hydrocarbures qui occupe une superficie qui frôle les cinq hectares a été pourtant autorisée en ces lieux. Il est à noter qu’aucun système d’irrigation n’existe dans cette commune qui enregistre l’une des plus faibles potentialités agricoles au niveau de la daïra de M’Chedallah. Les seuls terrains exploitables sont ceux situés en bordure d’Assif N’Sahel qui étaient jadis des vergers de maraîchers et d’arboriculture de la légendaire Taghzout N’Ath Mansour dont l’exploitation a été abandonnée depuis que ce cours d’eau a été transformé en réceptacle géant des rejets des eaux usées de l’ensemble des communes des deux daïra M’Chedallah et Bechloul. Une rivière qui est, hélas, complètement polluée. D’aucuns parmi la population souhaitent que les pouvoirs publics se pencheront de nouveau sur le cas de la commune d’Ath Mansour pour revoir son classement. À signaler qu’Ath Mansour est une municipalité de près de 12.000 habitants qui enregistre le taux le plus élevé de précarité sociale au niveau de la circonscription de M’Chedallah.
Oulaid Soualah