Les communaux n’abdiquent pas

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Les travailleurs des communes ont décidé de renouer avec la protestation en appelant à une grève nationale de trois jours, à partir du 23 avril prochain. Le conflit opposant le ministère de l’Intérieur, des collectivités locales et de l’aménagement du territoire aux communaux n’arrive pas à trouver son dénouement. La fédération nationale du secteur des communes (FNSC) ne compte pas lâcher prise et ne cesse d’organiser des actions de protestation pour se faire entendre et faire aboutir sa plateforme de revendications. «Nous avons décidé d’organiser un unième débrayage de trois jours, les 23, 24 et 25 avril au niveau national, car depuis deux ans, aucun point de notre plateforme de revendications n’a été pris en charge», a affirmé, hier, Ramtane Zaidi, le nouveau président de ladite fédération affiliée au syndicat national autonome du personnel de l’administration publique (SNAPAP). Cette grève sera ponctuée, a-t-il soutenu, par une marche qui aura lieu le 1er mai prochain. «Le lieu de la marche sera fixé, aujourd’hui, lors de la réunion du bureau national de notre syndicat», a encore ajouté M. Zaidi. L’interlocuteur a tenu à dénoncer «le silence» de la tutelle «qui continue de fermer les portes du dialogue avec nous», a-t-il martelé. Et d’ajouter : «On envoie les préavis de grèves par le biais de la poste car au niveau du ministère de la tutelle, on refuse de nous accuser réception», a-t-il regretté. Ladite organisation syndicale a mis l’accent sur «la dégradation du pouvoir d’achat des travailleurs communaux face à la cherté de la vie». Cette entité syndicale a tenu à dénoncer «la précarité de l’emploi qui s’installe de plus en plus dans les communes par le recours abusif au recrutement précaire dans le cadre du pré-emploi». Pour ce qui est de la plateforme de revendications mises en avant par les protestataires, figure la refonte du statut général de la fonction publique et des statuts particuliers de tous les corps des communes, l’intégration des contractuels et l’élargissement de la prime de souveraineté au secteur des communes. Les communaux réclament, également, la révision des primes en vue d’une augmentation à 20 000 DA de l’allocation familiale et de l’indemnité de la femme au foyer à 8 000 DA, et l’application de l’indemnité des agents de l’état civil à compter du 1er janvier 2008.

Samira Saïdj

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